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GESTION ET CATALOGAGE DES PHOTOS

La principale difficulté dans la gestion d'une base de photographies, c'est l'effet « boite à chaussures » : avec le temps qui passe, on « e-entasse » des centaines de photos en vrac, car il faut bien le reconnaître, classer ses photos n'est pas l'étape la plus palpitante de ce loisir (métier). Mais à quoi cela sert de stocker des clichés s'ils ne peuvent ensuite être sélectionnés, regardés, publiés, imprimés, etc ? Comment garder le contrôle face à un dossier de plusieurs milliers, voire dizaine de milliers de photos ? Il n'existe pas de méthode miracle et la rigueur est de mise, cela dit plusieurs techniques permettent de conserver une certaine efficacité sur la durée. Tout d'abord, ne « bennez » pas tous les clichés en vrac :

  • Fixez-vous des règles avant la séance, par exemple : de mes vacances en Bretagne, je rapporte 100 clichés (ce nombre est souvent fixé à la signature d'un mandat pour un pro : 200 photos pour tel mariage ou 50 clichés studio pour tel autre boutique de vêtements).
  • Triez (à froid) avec l'écran du boitier les photos vraiment ratées,
  • Juste après le transfert vers le PC, passez en revue la collection et détruisez toutes les photos mal cadrées, mal exposées ou simplement indignes de votre talent artistique !

Nommage des photos : A moins de préférer renommer les jpeg en fin de traitement, renommez les RAW de manière à créer l'unicité de nom et ne commetez pas l'erreur d'introduire des mots clés dans les noms de fichiers comme base de catalogage car ça vieillit très mal, cette possibilité doit plutôt être vue comme un complément technique (modèle de boitier, acronyme d'entreprise, initiales du photographe, etc.) Si vous utiisez Rapid Photo Downloader, vous pouvez ajouter des labels automatiquement au nom de fichier lors du transfert pour gagner du temps en ajoutant une entrée « Etiquettes de transfert » dans le menu de renommage. Pour le nommage de mes photos je me contente de remplacer le mot clé initial (IMG_) par la date et l'heure . Cette combinaison permet de créer l'unicité de nommage dans quasiment toutes les situations : * En mode rafale, c'est le numéro de la photo qui discrimine les clichés, * Avec plusieurs cartouches, plusieurs boitiers (ou un changement boitier), certains numéros peuvent donc être en double, c'est la date et/ou l'heure qui discrimine les clichés, * Reste le cas d'une séance à plusieurs photographes avec un regroupement des RAW. Il faudra alors conserver les 4 premiers caractères (IMG_) en choisissant une dénomination différente par boitier (initiales de l'auteur ?) et les conserver lors du renommage. Une solution plus triviale est d'éviter le renommage par l'utilisation un logiciel de développement qui importe et gère les RAW dans sa propre base de données comme le fait Darktable par exemple. Mais cela peut créer des situations délicates si vous venez à changer de logiciel de développement (où si vous en utilisez plusieurs) et créé potentiellement des doublons dans les jpeg. Labellisation des photos : Une fois transférés et renommés, comment faire pour retrouver rapidement une sélection de photos sur un thème donné ? Par exemple :

  • vous êtes fan d'automobile et votre entreprise sponsorise une course à Magny Cours, elle vous propose de présenter 4 clichés pour la promotion marketing,
  • dimanche prochain vos beaux-parents viennent déjeuner, votre femme vous suggère d'organiser au café une mini séance de revue photos des petit-enfants,
  • c'est décidé vous faite un book de vos 24 meilleures photos !
  • vous souhaitez participer au concours photo qu'organise votre commune sur les deux thèmes à choix : « la musique » et «c'est rond ».
  • Dis papa, c'est comment Lyon ?

Outre la photo elle-même, un fichier photo (RAW, jpeg, tiff ou png) contient de nombreuses autres informations ainsi que des champs destinés à recevoir des mots clés de classification. Ce sont les Metadonnées, c'est à dire des données décrivant d'autres données, qui sont organisées en modèle d'informations interchangeables (IIM). Les métadonnées de description d'une photo (tag, labels ou étiquette) ont trois formats possibles : Les données IPTC qui ont été initialement développées dans les années 70 pour définir un cadre d'échange dans le monde de la presse. Elles sont placées dans un entête normalisé par Adobe qui contient, outre les mots-clés, des données de copyright, géolocalisation mais aussi d'espace de couleur. Les données EXIF qui stockent les informations capturées par le boitier (vitesse, focale, boitier, flash, etc.) Le format XMP, qui basée sur XML et a été développé par Adobe pour remplacer l'IPTC. Il incorpore l'entête IPTC, d'où une certaine redondance à la lecture. C'est un format ouvert.

Organisation de la nomenclature : Compte-tenu de l'énormité du travail que consiste à nomenclaturer sa base de photos, il faut s'assurer de choisir les bonnes étiquettes, la bonne hiérarchie d'étiquettes et la façon de les manipuler sans faute, car chaque action à un impact direct sur les fichiers ! Ci-dessous quelques points clés et conseils pour bien démarrer : ne faites pas cela « à temps perdu » : 10mn par-ci, un quart d'heure par là. Bloquez plutôt 2 heures et commencez par une sauvegarde. En cas de problème, vous n'aurez perdu que… 2 heures ! construisez préalablement votre arborescence racine de labels dans un fichier texte en balayant du regard votre base de photos, La croissance du nombre de label doit être logarithmique : plus vous étiquetez de photos, moins vous créez de labels, assignez 4 à 6 labels par photos pour obtenir déjà de bon résultats, tout dépend du nombre de photos et de leur variété, n'allez pas trop dans le détail pour la première passe. Exemple pour un voyage : année, lieu (pays, ville), situation (monument, marché, mer, fôret), ambiance (pluie, joie, vacances), acteur (famille, animal, pêcheur) et caractéristique (rond, bleu, liquide). au début, tentez de trouver des labels qui s'appliquent en masse (ville, année, Noel, studio, NoirBlanc, etc.), plutôt que de procéder photo après photo, de la première à la dernière, labellisez des groupes de photos « qui se suivent » pour constituer une première base d'étiquettes,

La gestion du nombre total de labels est délicate : il faut trouver le bon équilibre entre la quantité et le temps requis pour les saisir à chaque ajout. Heureusement la norme prévoit qu'ils puissent être hiérarchiques. Votre collection de labels sera probablement fonction de la nature des photos que vous aimez prendre : si vous êtes passionné par les oiseaux, les arbres ou les fortifications médiévales, vos tag seront spécialisés sur ce domaine en particulier. Veillez tout de même à ne pas être trop précis car cela engendre une gestion fastidieuse. Mieux vaut préférer un label qui retourne une centaine de clichés pour devoir choisir ensuite les photos recherchées balayant la sélection des yeux.

Dans une base hiérarchique, le mot clé racine n'est pas inscrit dans les photos. Par exemple, une photo est labellisée « sport » et « football ». En glissant-déposant le second label sur le premier, la photo perd l'étiquette « sport ». Attention, les niveaux intermédiaires sont conservés : l'ajout hiérarchique de « penalty », n'enlèvera pas « football ».

Créez « en racine » une vingtaine de grandes familles de labels génériques , exemples : Animaux, Annees, Architecture, Couleurs, Evenements, Gens, Geometrie, Metiers, Lieux, Objets, Paysages, Proches, Saisons, Situations, Sports, Styles, Transports, Vegetaux. Ajoutez une etiquette « Divers » puis un ou plusieurs derniers labels qui concerne votre base en particulier : pour un pro : « Discipline » (studio, client, etc.) pour un passioné d'oiseaux : « Ornithologie » pour un globe trotter : « Voyage », etc.

Faites grossir vos dossiers racine en créant de nouveaux labels lors de la saisie. Dernier conseil : adoptez des conventions de nommage qui évitent les galères informatiques, par exemple : pas d'accent, pas d'espace (ou « tiret bas » à la place), majuscule en premier caractère de chaque mot, etc.

Atention, certains logiciels, au lieu d'écrire les labels dans le fichier photo, gèrent la base de mot clés dans un fichier XML à part (ex : iPhoto). Du coup si vous exportez vos photos ou changez de logiciel, vous perdez toute la nomenclature !

articlesphotomaclinux/article4.1461744090.txt.gz · Dernière modification : 2016/04/27 10:01 de auntiee