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issue80:tuto_-_utiliser_un_gestionnaire

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issue80:tuto_-_utiliser_un_gestionnaire [2014/05/04 10:32] – [4] auntieeissue80:tuto_-_utiliser_un_gestionnaire [2014/05/04 11:14] (Version actuelle) – [6] auntiee
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 Si nous jetons un coup d’œil aux numéros précédents de notre magazine préféré (le Full Circle, évidemment), nous constatons effectivement que LVM est mentionné très peu de fois. Il apparaît en fait dans l'« Edition spéciale 01 : le Serveur Parfait » en 2011, et il a également été brièvement mentionné dans les numéros 31 et 67, mais il n'y en a pas eu d'articles de fond. Si nous jetons un coup d’œil aux numéros précédents de notre magazine préféré (le Full Circle, évidemment), nous constatons effectivement que LVM est mentionné très peu de fois. Il apparaît en fait dans l'« Edition spéciale 01 : le Serveur Parfait » en 2011, et il a également été brièvement mentionné dans les numéros 31 et 67, mais il n'y en a pas eu d'articles de fond.
  
-Aujourd'hui, après avoir donné un exemple simple pour mettre tous les morceaux en place, nous allons examiner trois scénarios différents, couvrant quelques usages, pratiques et tirés de la « vraie vie » de LVM. Dans la première, nous utiliserons LVM pour nous donner une certaine souplesse lors de l'installation d'un nouveau système. Ce sera un système pour lequel nous ne connaissons pas vraiment dès le début les besoins exacts en espace disque du système et des partitions de documents des utilisateurs. Devrions-nous conserver une partition Windows, ou allons-nous vouloir l'enlever plus tard et fusionner cet espace avec nos partitions Ubuntu ? Dans le deuxième scénario, nous verrons comment la capacité de LVM à prendre des clichés/captures d'écran (snapshots) peut être une bouée de sauvetage si nous devons mettre à niveau un système existant, sans risquer de tout perdre. Enfin, dans le troisième cas, nous allons créer une clé USB amorçable avec plusieurs distributions Ubuntu (ou autres) ensemble, afin que nous puissions démarrer un ordinateur à partir de n'importe lequel d'entre eux.+Aujourd'hui, après avoir donné un exemple simple pour mettre tous les morceaux en place, nous allons examiner trois scénarios différents, couvrant quelques usages, pratiques et tirés de la « vraie vie » de LVM. Dans la première, nous utiliserons LVM pour nous donner une certaine souplesse lors de l'installation d'un nouveau système. Ce sera un système pour lequel nous ne connaissons pas vraiment dès le début les besoins exacts en espace disque du système et des partitions de documents des utilisateurs. Devrions-nous conserver une partition Windows, ou allons-nous vouloir l'enlever plus tard et fusionner cet espace avec nos partitions Ubuntu ? Dans le deuxième scénario, nous verrons comment la capacité de LVM à prendre des photos instantanées (snapshots) peut être une bouée de sauvetage si nous devons mettre à niveau un système existant, sans risquer de tout perdre. Enfin, dans le troisième cas, nous allons créer une clé USB amorçable avec plusieurs distributions Ubuntu (ou autres) ensemble, afin que nous puissions démarrer un ordinateur à partir de n'importe lequel d'entre eux.
  
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 Scénario 3: créer votre disque de démarrage USB « couteau suisse » Scénario 3: créer votre disque de démarrage USB « couteau suisse »
  
-En cette époque des disques durs USB externes, nous avons à notre disposition un moyen simple de démarrer des ordinateurs en difficultéde corriger tout ce qui ne va pas ou même de cloner une image système. L'image standard du LiveCD Ubuntu peut nous aider, bien sûr, mais une autre façon de le faire est de simplement installer Ubuntu sur un disque externe. De cette façon, nous pouvons ajouter notre propre collection d'outils et garder son paramétrage tel que nous le voulons.+À cette époque des disques durs USB externes, nous avons à notre disposition un moyen simple de démarrer des ordinateurs en difficulté et de corriger tout ce qui ne va pas ou même de cloner une image système. Évidemment, l'image standard du LiveCD Ubuntu peut nous aider, mais une autre façon de faire est de tout simplement installer Ubuntu sur un disque externe. De cette façon, nous pouvons ajouter notre propre collection d'outils et être certain que son paramétrage reste tel que nous le voulons.
  
-Cependant, certaines tâches ont besoin d'outils simples tels que le démarrage d'un très vieil ordinateur sur un système léger Xubuntu, tandis que d'autres peuvent avoir besoin d'une solution plus complète, comme le clonage de tous les ordinateurs du laboratoire d'une école avec la même spécification d'Ubuntu Studio. Comme les disques durs modernes ont beaucoup d'espace, pourquoi ne pas mettre plusieurs distributions différentes sur le même disque dur externe ?+Cependant, certaines tâches ont besoin d'outils simplestels que le démarrage d'un très vieil ordinateur sur un système léger Xubuntu, tandis que d'autres peuvent avoir besoin d'une solution plus complète, comme le clonage de tous les ordinateurs du laboratoire d'une école avec les mêmes spécifications, sous Ubuntu Studio. Comme les disques durs modernes ont beaucoup d'espace, pourquoi ne pas mettre plusieurs distributions différentes sur le même disque dur externe ?
  
-Mais, nous pouvons rencontrer des problèmes pratiques. Si nous voulons utiliser le disque pour démarrer les ordinateurs plus anciens, nous aurons besoin d'utiliser le système de partitionnement classique avec une zone amorce (Master Boot Record - MBR). Cela signifie que nous sommes limités à quatre partitions principales ; un peu plus si nous utilisons les partitions secondaires, mais encore très limitées en nombre. Ainsi, même si le disque dur lui-même a la capacité suffisante pour plusieurs dizaines d'installations Ubuntu, peut-être d'âges et de saveurs variées, la carte de partition ne les prendra pas.+Toutefoisil se peut que nous rencontrions plusieurs problèmes pratiques. Si nous voulons utiliser le disque pour démarrer les ordinateurs plus anciens, nous aurons besoin d'utiliser le système de partitionnement classique avec une zone amorce (Master Boot Record - MBR). Cela signifie que nous sommes limités à quatre partitions principales ; un peu plus si nous utilisons les partitions secondaires, mais encore un nombre très limité. Ainsi, même si le disque dur lui-même a la capacité suffisante pour plusieurs dizaines d'installations Ubuntu, peut-être d'âges et de saveurs variées, le schéma des partitions ne les prendra pas.
  
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-Et même pire, si nous ne prévoyons pas très soigneusement à l'avance combien d'espace à attribuer à chaque installation, nous pourrions nous retrouver avec des partitions manquant d'espace, alors qu'il en reste beaucoup non utilisé sur le disque. Un exemple serait lorsque nous avons une partition de sauvegarde sur disque, ainsi que les installations du système.+Pire, même, si nous ne prévoyons pas très soigneusement à l'avance la quantité d'espace à attribuer à chaque installation, nous pourrons nous retrouver avec des partitions qui manquent d'espace, alors qu'il en reste beaucoup de libre sur le disque. Un exemple serait lorsque nous avons une partition de sauvegarde sur disque, ainsi que les installations du système.
  
 À ce stade, il devrait être clair que nous ferions mieux d'utiliser LVM sur le disque externe. À ce stade, il devrait être clair que nous ferions mieux d'utiliser LVM sur le disque externe.
  
-Sa mise en place est la simplicité même. Une fois que nous avons démarré depuis le LiveCD pour le premier système Ubuntu que nous souhaitons installer, nous utilisons le terminal ou l'utilitaire gparted pour créer une première partition ext4 occupant la totalité du disque externe : /dev/sda1 ou similaire. Une fois ceci fait, nous pouvons retourner dans le terminal, créer un PV à partir de la partitionet un VG à partir du PV. Ensuite, nous pouvons créer un premier LV sur le VG, le formater et installer Ubuntu dessus.+Sa mise en place est la simplicité même. Une fois que nous avons démarré sur le LiveCD du premier système Ubuntu que nous souhaitons installer, nous utilisons le terminal ou l'utilitaire gparted pour créer une première partition ext4 occupant la totalité du disque externe : /dev/sda1 ou similaire. Une fois cela fait, nous pouvons retourner dans le terminal, créer un PV à partir de la partition et un VG à partir du PV. Ensuite, nous pouvons créer un premier LV sur le VG, le formater et installer Ubuntu dessus.
  
-Pour les installations successives d'autres versions de *buntu, nous procédons de la même manière : démarrer sur le LiveCD approprié, utiliser le terminal pour créer un nouveau LV (utiliser des étiquettes de volume faisant sens !), formater le nouveau LV avec un système de fichiers ext4 et installer de manière traditionnelle. Chaque fois, cependant, l'installation de GRUB va probablement être écrasée par l'installeur donc, quoi que vous fassiez, assurez-vous au préalable que la version d'Ubuntu que vous installez supporte réellement LVM dès sa sortie de l'emballage ! Il suffit de lancer l'une des commandes, lvdisplay suffira, dans le terminal.+Pour les installations successives d'autres versions de *buntu, nous procédons de la même manière : démarrer sur le LiveCD approprié, utiliser le terminal pour créer un nouveau LV (utiliser des étiquettes de volume parlantes !), formater le nouveau LV avec un système de fichiers ext4 et installer le système de manière traditionnelle. Chaque fois, cependant, l'installation de GRUB sera probablement écrasée par l'installeur, alors, quoi que vous fassiez, assurez-vous au préalable que la version d'Ubuntu que vous installez supporte réellement LVM sans bricolage ! Il suffit de lancer l'une des commandes, lvdisplay suffira, dans le terminal.
  
-Une astuce utile : il est préférable de s'entraîner à installer Ubuntu sur un disque externe pour un ordinateur ayant son disque dur interne déconnecté. Faire les choses de cette manière peut aider à éviter les erreurs minables, comme remplacer le système du disque dur principal par inadvertance.+Une astuce utile : il est préférable de s'entraîner à installer Ubuntu sur un disque externe en utilisant un ordinateur dont le disque dur interne est déconnecté. Faire les choses de cette manière peut aider à éviter les petites erreurs, comme écraser le système du disque dur principal par inadvertance.
  
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 Conclusions Conclusions
  
-Bien que LVM peut sembler être un peu exagéré pour une installation simple d'Ubuntu, comme nous l'avons vu dans ces trois scénarios  - installer GNU/Linux sur une machine (anciennement) Windows, utiliser une photo pour rester couvert lors d'une mise à niveau sur place, et faire un disque de démarrage USB externe - il nous donne vraiment beaucoup de souplesse. Sans LVM, une partition doit correspondre exactement à un système de fichiers. Avec LVM, nous pouvons jouer séparément sur deux niveaux différents : avec les partitions d'une part, et avec des volumes logiques d'autre part. Bien que j'espère que ces trois scénarios pourront aider le lecteur dans des situations de la vie réellece n'est à aucun moment l'ensemble des possibilités de LVM. Des possibilités plus avancées incluent son utilisation pour chiffrer une partition complète, comme indiqué dans « Créer un PC à l'épreuve des voleurs » de Xavier Berger, dans le numéro Full Circle 67 (EN : http://fullcirclemagazine.org/issue-67/, FR : http://www.fullcirclemag.fr/visionneuse/visionner.php?numero=issue67fr). Si nous voulons mettre en place un partage de données ou un appareil NAS sur notre réseau, La copie miroir de LVM nous permet la réplication de données (deux copies de chaque élément) sans avoir à bidouiller avec des volumes RAID.+Bien que LVM puisse sembler un peu trop pour une simple installation d'Ubuntu, comme nous l'avons vu dans ces trois scénarios  - installer GNU/Linux sur une machine (anciennement) Windows, utiliser une photo pour rester couvert lors d'une mise à niveau in situ, et faire un disque de démarrage USB externe - il nous donne vraiment beaucoup de souplesse. Sans LVM, une partition doit correspondre exactement à un seul système de fichiers. Avec LVM, nous pouvons jouer séparément sur deux niveaux différents : avec les partitionsd'une part, et avec des volumes logiquesd'autre part. Bien que j'espère que ces trois scénarios pourront aider le lecteur dans des situations réellesje ne vous ai pas présenté l'ensemble des possibilités de LVM, loin de làD'autres usages possibles sont, notamment, le chiffrage d'une partition complète, comme indiqué dans « Créer un PC à l'épreuve des voleurs » de Xavier Berger, dans le numéro 67 du Full Circle (EN : http://fullcirclemagazine.org/issue-67/, FR : http://www.fullcirclemag.fr/visionneuse/visionner.php?numero=issue67fr). Si nous voulons mettre en place un partage de données ou un appareil NAS sur notre réseau, La copie miroir de LVM nous permet la réplication de données (deux copies de chaque élément)sans que nous devions tripoter des volumes RAID.
  
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-En tout cas, je tiens à encourager tout le monde à jouer avec LVMau moins d'explorer ses différentes possibilités. Mais s'il vous plaît, restez sans problème : faites-le sur un ordinateur dont vous n'avez pas besoin pour le travail, que vous serez heureux de formater si besoinet évidemment avec toutes ses données correctement sauvegardées. Même les petites unités comme le stylo flash USB sont suffisantes pour essayer LVM, bien que le système puisse ou ne puisse pas retrouver l'accès aux LV si vous les retirez et remettez à nouveau (il le fait habituellement). Peut-être la meilleure façon de le tester serait avec des machines virtuelles dans Virtualbox. Si votre ordinateur principal a assez de RAM (disons 2 Go), assez de puissance CPU (tout bicoeur devrait suffire) et qu'il reste de l'espace disque, ce serait certainement la formule à suivre.+En tout cas, je tiens à vous encourager tous à jouer avec LVM ou au moins à explorer ses différentes possibilités. Maiss'il vous plaît, pensez à votre sécurité : faites-le sur un ordinateur dont vous n'avez pas besoin pour le travail, que vous seriez heureux de formater si besoin etévidemment, dont toutes les données sont correctement sauvegardées. Même les petites unités comme les clés USB sont suffisantes pour essayer LVM, bien que le système puisse ou ne puisse pas retrouver l'accès aux LV si vous débranchez la clé et la rebranchez à nouveau (il le fait habituellement). Peut-être la meilleure façon de le tester serait avec des machines virtuelles dans Virtualbox. Si votre ordinateur principal a assez de RAM (disons 2 Go), assez de puissance CPU (tout bi-cœur devrait suffire) et qu'il reste de l'espace disque, ce serait certainement la méthode à suivre.
  
issue80/tuto_-_utiliser_un_gestionnaire.1399192342.txt.gz · Dernière modification : 2014/05/04 10:32 de auntiee