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issue126:mon_opinion

Table des matières

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As a teacher and author, I get to produce quite a lot of text over the year. Some of it could be considered creative writing (of sorts), and a large chunk is either teaching material, or in the technical realm. In any case, I do consider myself something of an advanced user on this topic. Writing has long been one of the most direct applications of personal computing, as anybody who has had experience with using a manual typewriter -and correcting his or her typing errors- can relate to. In this article, I would like to review some of the various possibilities for the serious writer on Ubuntu or a similar system, in cases ranging from simple texts to larger documents and more complex technical publications. We will start out by reviewing the online editors, then going on to complete software suites and finally simple text editors.

En tant que professeur et écrivain, j'ai le plaisir de produire pas mal de textes au cours d'une année. Une partie pourrait se nommer de la création littéraire (pour ainsi dire) et une grande partie est, soit du matériel didactique, soit du domaine de la technique. Quoi qu'il en soit, je me considère bel et bien comme un utilisateur avancé de tout ce que comporte le sujet de cet article.

L'écriture est depuis longtemps l'une des applications les plus directes de l'informatique personnelle, ce qui semblera évident à quiconque a expérimenté l'utilisation d'une machine à écrire manuelle et la correction de ses épreuves. Dans cet article, j'aimerais examiner certaines des possibilités diverses, sous Ubuntu ou un système similaire, pour un écrivain sérieux, pour une gamme d'usage allant d'un texte simple à de plus longs documents ou à des publications techniques plus complexes. Nous commencerons par regarder des éditeurs en ligne, puis nous passerons à des suites bureautiques entières et terminerons par de simples éditeurs de texte.

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Online office solutions One may appreciate online office packages that are accessed through a browser to a greater or lesser extent, but the fact is that in this 21st century they are here to stay. The main, oft-cited advantages include ease of installation -i.e., no software installation at all-, and having your documents directly accessible from various platforms. This can be a point when the edition of file formats such as Open Document Text format (ODT extension files) is not always as well supported as they should on mobile operating systems. In addition, document sharing with other users is greatly facilitated, and since documents are usually updated continuously over the network, there is not much cause for worry if the lights go out or the computer suddenly decides to die. Most work done up to the last few words should have made it up to the great hard drive in the cloud. However, on the flip side there are also several drawbacks. If security is a concern, then using such online services or not boils down to a decision on whether or not to trust the organization behind them. There are also more technical questions that can arise. Since these products are based on a relatively weighty JavaScript application being interpreted inside your web browser, working with long documents or documents with complex formatting and structures, is not an option. Even shorter documents, up to say 10-12 pages in length, can tax the available memory on many computers. Version control may become an issue, especially when various people collaborate on the same document without thinking of making a point backup copy from time to time.

Des solutions bureautiques en ligne

On peut apprécier, à des degrés divers, les paquets bureautiques en ligne auxquels on accède avec un navigateur, mais le fait est que, dans ce 21e siècle, ils ne sont pas appelés à disparaître. Les avantages principaux, et souvent cités, comprennent la facilité d'installation (pas d'installation du tout !) et la disponibilité immédiate de vos documents sur diverses plateformes. Ici, l'édition de formats de fichiers tels que le format Open Document Text (fichiers avec extension ODT) n'est pas toujours aussi bien prise en charge qu'elle devrait l'être sur des systèmes d'exploitation mobiles. Par ailleurs, le partage de documents avec d'autres utilisateurs est grandement facilité et, puisque les documents sont habituellement mis à jour sans cesse sur le réseau, il n'y a vraiment pas de quoi s'inquiéter si l'électricité tombe en panne ou si l'ordinateur décide de mourir. Une grande partie du travail fait, jusqu'aux quelques derniers mots, devrait avoir réussi à migrer sur le grand disque dur dans le nuage.

Cependant, côté inconvénients, il n'en manque pas. Si la sécurité vous préoccupe, l'utilisation, ou pas, de tels services en ligne revient à une décision de faire confiance, ou pas, à l'organisation qui est derrière. D'autres questions plus techniques peuvent se poser. Puisque ces produits sont basés sur l'interprétation à l'intérieur de votre navigateur Web d'une application assez lourde en JavaScript, travailler avec de longs documents ou des documents dont la structure et le formatage sont complexes n'est pas une solution envisageable. Même des documents plus courts, jusqu'à, disons, 10 à 12 pages, peuvent éprouver la mémoire disponible sur pas mal d'ordinateurs. Le contrôle de version peut devenir un problème, surtout quand différents individus collaborent sur le même document sans penser à en faire une copie de sauvegarde de temps en temps.

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In my personal experience, the use of such platforms is limited to relatively short documents that will ultimately be shared with others. Since most platforms, such as Apple iCloud, Google Drive and Microsoft Office 365 offer a similar basic functionality, the specific criteria I use to choose between them is the preference of the intended recipient. For instance, I am typing this article in Google Drive (https://drive.google.com), because this works for our esteemed Editor, Ronnie. When working with users of Apple hardware, iCloud (https://www.icloud.com/) can be used to make shared documents appear directly in their applications both on computers and handheld devices. Both of these services work in full-featured browsers such as Firefox or Chromium, though your results may vary with lighter browsers or systems with little RAM. For business applications, there are solutions such as OnlyOffice that give the possibility to have the documents on a company’s own server. Retaining physical ownership of the documents could be seen as preferable to online services hosted by others. For more hardcore keyboard bashing, I will avoid online solutions altogether, preferring to have a local copy of my files that I can edit on my computer, and then perhaps make a copy of in some cloud-based storage.

D'après mon expérience personnelle, l'utilisation de telles plateformes se limite à des documents assez brefs qui seront in fine partagés avec d'autres. Puisque la plupart des plateformes, notamment Apple iCloud, Google Drive et Microsoft Office 365, proposent une fonctionnalité de base similaire, le critère précis que j'utilise pour en choisir une est la préférence de la personne qui l'utilisera. Par exemple, j'écris cet article sur Google Drive (https://drive.google.com), car c'est ce que veut notre rédacteur en chef, bien apprécié, Ronnie. Quand vous travaillez avec des utilisateurs du matériel d'Apple, vous pouvez vous servir d'iCloud (https://www.icloud.com) afin de faire en sorte que les documents partagés s'affichent directement dans leurs applications, à la fois sur les ordinateurs et sur des dispositifs de poche. Les deux services fonctionnent très bien dans des navigateurs riches en fonctionnalités, comme Firefox ou Chromium, mais vos résultats peuvent varier avec des navigateurs plus légers ou des systèmes sans beaucoup de RAM.

Quant aux applications d'entreprises, il y a des solutions comme OnlyOffice qui donnent la possibilité de placer les documents sur le propre serveur de la société. Rester propriétaire physique des documents peut être considéré comme préférable aux services en ligne hébergés par des inconnus.

Pour la dactylographie vraiment sérieuse, j'évite comme la peste les solutions en ligne, car je préfère garder une copie locale de mes fichiers que je peux éditer sur mon ordinateur, puis, peut-être, en déposer un exemplaire sur un site de stockage basé dans le nuage.

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Office suites LibreOffice, and before it, OpenOffice or even Star Office, have long been the go-to office suites for users of GNU/Linux. There are some points in favour of these applications. One is the ease of conversion to other formats, such as Microsoft’s DOC and DOCX. In general, one must admit that text documents are rather well converted to and fro, with perhaps a bit of a caveat regarding DOCX. However, users of Microsoft Office seem to be happy when receiving files in the DOC format, so all is well there. Another is the relative lightweight nature of OpenOffice, when considering it in its due perspective as a full-featured office suite. For many applications, and even editing long 100+ page documents, one can get by with only 2 GBytes of RAM and a rather wimpy CPU, which would be close to impossible if using an online writing solution. Naturally, having more RAM and processor power under the hood always helps, especially when using plugins. Regarding plugins, one of my favourites is the Languagetool grammar checker (https://www.languagetool.org/). Available both as an online service and as a plugin for several Office suites, it comes in the form of an OXT (OpenOffice software extension) file that can simply be opened to install the plugin into either Open- or LibreOffice. It does need to have a Java runtime available though, and can slow down document editing slightly on older computers. Spelling errors are marked as usual, with a wavy underline in red, while grammatical errors such as agreement or word order are underlined in blue.

Les suites bureautiques

LibreOffice et, auparavant, OpenOffice ou même Star Office, sont depuis longtemps les suites bureautiques de choix pour les utilisateurs de GNU/Linux.

Ces applications présentent des avantages, dont la facilité de la conversion vers d'autres formats comme DOC et DOCX de Microsoft. Généralement, il faut l'admettre, les documents texte sont plutôt bien convertis dans un sens et dans l'autre, avec, sans doute, une petite mise en garde au sujet de DOCX. Cependant, les utilisateurs de Microsoft Office semblent contents de recevoir des fichiers en format DOC ; aussi, tout va bien. Un autre avantage est la nature assez légère d'OpenOffice, lorsqu'on la regarde du point de vue mérité d'une suite bureautique pleines fonctions. Pour beaucoup d'applications, et même lors de l'édition de documents de plus de 100 pages, on peut s'en tirer avec seulement 2 Go de RAM et un processeur plutôt faiblard, ce qui serait presque impossible avec une solution d'écriture en ligne. Bien sûr, plus de RAM et plus de puissance sous le capot aident toujours, surtout quand on se sert de greffons.

En parlant des greffons, l'un des mes préférés est le vérificateur de grammaire Languagetool (https://www.languagetool.org/). Disponible à la fois comme service en ligne et comme greffon pour plusieurs suites bureautiques, il vous arrive sous forme d'un fichier OXT (extension OpenOffice) qui peut être tout simplement ouvert pour installer le greffon, soit dans Open, soit dans LibreOffice. Cependant, il a besoin d'un runtime Java et peut ralentir un peu l'édition de documents sur des ordinateurs un peu âgés. Les erreurs d'orthographe sont signalées comme d'habitude par un trait ondulé rouge, tandis que les erreurs de grammaire telles que l'accord ou l'ordre des mots sont soulignées en bleu.

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At the time of writing, the default version of LibreOffice in Ubuntu 16.04 LTS and Linux Mint 18.2 is 5.1.6, which works well but only has the default toolbar layout. More recent versions of LibreOffice, such as version 5.4.0, are currently available from the project’s website (https://www.libreoffice.org), and have an option to choose a “ribbon toolbar” that may be more familiar to users of Microsoft’s current offerings. To install the most recent version, one begins with a 267 MByte download in the compressed .TAR.GZ format. Once downloaded, it can be installed alongside any existing versions of LibreOffice, acting as administrator: sudo bash tar xzf LibreOffice_5.4.0_Linux_x86-64_deb.tar.gz dpkg -i LibreOffice_5.4.0.3_Linux_x86-64_deb/DEBS/* rm -r LibreOffice_5.4.0.3_Linux_x86-64_deb Naturally, these commands would be for version 5.4.0.3, and would need to be tailored to suit the version actually downloaded. Once installed, new icons for the suite’s different applications appear in the system menus marked as version “5.4”, alongside the existing ones with no marking.

À l'heure où j'écris ces lignes, la version par défaut de LibreOffice dans Ubuntu 16.04 LTS et Linux Mint 18.2 est la 5.1.6, qui fonctionne bien, mais n'a que la disposition par défaut de la barre d'outils. Les versions plus récentes de LibreOffice, comme la version 5.4.0, sont actuellement disponibles sur le site Web du projet (https://www.libreoffice.org) et vous donnent l'option de choisir une barre d'outils de ruban qui peut être plus familière aux utilisateur des suites actuelles de Microsoft. Pour installer la version la plus récente, commencez par un téléchargement de 267 Mo dans le format compressé .TAR.GZ. Une fois téléchargé, il peut être installé à côté de n'importe quelle version existante de LibreOffice, si vous agissez en tant qu'administrateur :

udo bash

tar xzf LibreOffice_5.4.0_Linux_x86-64_deb.tar.gz

dpkg -i LibreOffice_5.4.0.3_Linux_x86-64_deb/DEBS/*

rm -r LibreOffice_5.4.0.3_Linux_x86-64_deb

Bien entendu, ces commandes seraient pour la version 5.4.0.3 et devraient être modifiées pour convenir à la version précise que vous avez téléchargée. Une fois installée, de nouvelles icônes pour les différentes applications de la suite s'affichent dans les menus système avec une étiquette « 5.4 », à côté des icônes existantes, sans étiquette.

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Once installed, to activate the “Notebook toolbar”, one navigates to Tools > LibreOffice > Advanced, and enables “Enable experimental features”. LibreOffice then needs to be restarted, upon which there are several options available under View > Notebookbar. “Contextual groups” and “Tabbed” are the options that seem to work best, with the first being the most similar to Microsoft’s offering. However, one should bear in mind that this is exactly what is said on the label: an experimental feature. Some options, such as regaining visibility of the menu bar, can become quite challenging if one is not accustomed to entering the advanced configuration and editing LibreOffice configuration strings directly. For a more polished office suite, that is uncannily similar to Microsoft’s own and handles document formats very well indeed, the Kingsoft WPS Office can be downloaded from http://wps-community.org/download.html . However, there have been some concerns about the project’s continuity arising from conflicting messages seen on the Web, the fact that licensing is not open-source, and the lack of support for the open ODT format. So it may not be for everyone.

Une fois installée, pour activer la barre d'outils « Notebook », allez à Outils > LibreOffice > Avancé et activez « Activer les fonctionnalités expérimentales ». Il faut ensuite redémarrer LibreOffice pour voir qu'il y a plusieurs options disponibles sous Affichage > Notebookbar. « Groupes contextuels », la plus similaire à ce que Microsoft propose, et « Onglets » sont les options qui semblent fonctionner le mieux.

Cependant, il faut garder à l'esprit que c'est exactement ce qui est annoncé par l'étiquette : une fonctionnalité expérimentale. Certaines options, telles que rendre la barre des menus à nouveau visible, peuvent devenir un véritable défi si l'on n'a pas l'habitude d'entrer dans la configuration avancée et de modifier les chaînes de configuration de LibreOffice directement. Pour une suite bureautique plus élégante, qui est étrangement similaire à celle de Microsoft, et qui gère vraiment très bien les formats de documents, vous pouvez télécharger WPS Office de Kingsoft sur http://wps-community.org/download.html Toutefois, il y a quelques inquiétudes sur la continuité du projet découlant de messages contradictoires vus sur le Web, le fait que ce n'est pas Open Source et le manque de prise en charge du format ODT, qui est ouvert. Ainsi, elle ne conviendra sans doute pas à tout le monde.

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The predominance of LibreOffice and OpenOffice in the GNU/Linux distributions’ default application sets can make one lose track of other, less known, options. One text editor that is often unjustly overlooked is that of the Calligra office suite, linked to the Qt libraries and that used to be distributed by default in Kubuntu. It can be installed as a complete suite, or individually as separate applications. Installing just the text editor can be done via: sudo apt install calligrawords The interface is very simple, with your text to the left and the toolbars to the right. All the most used options are immediately available, and many small modifications can be performed just by using the mouse wheel. Files can be written in the ODT format, and shared with users of LibreOffice. The general feel of this application is that it is much more reasonable in terms of memory and processor usage than a complete office suite. The latter would need to load a large library of shared objects each time the suite is launched, while a smaller, more focused application such as Calligra Words can dispense with some of this overhead. On the flip side of the coin, Calligra’s offering does seem to have some trouble with text antialiasing, and some fonts may appear less well drawn on screen with Words than with another office. This may be less of an issue for users of KDE’s Plasma desktop, once font antialiasing is turned on inside the desktop manager.

La prédominance de LibreOffice et OpenOffice dans les ensembles d'applications par défaut des distributions GNU/Linux peut nous faire oublier d'autres options, moins bien connues. Un éditeur de texte qui est souvent négligé injustement est celui de la suite bureautique Calligra, liée aux bibliothèques Qt et qui a été distribuée par défaut dans Kubuntu. Elle peut être installée comme une suite complète ou, individuellement, en tant qu'application distincte. L'installation de l'éditeur de texte seul peut se faire via :

sudo apt install calligrawords

L'interface est très simple : votre texte est à gauche et les barres d'outils sont à droite. Toutes les options les plus utilisées sont disponibles immédiatement et vous pouvez faire de nombreuses petites modifications en vous servant uniquement de la molette de souris. Les fichiers peuvent être écrits en format ODT et partagés avec des utilisateurs de LibreOffice. L'impression générale que l'on a de cette application est qu'elle est beaucoup plus raisonnable en termes d'utilisation de la mémoire et du processeur qu'une suite bureautique complète. Cette dernière aurait besoin de charger une grande bibliothèque d'objets partagés chaque fois que la suite est lancée, tandis qu'une application plus petite et plus ciblée telle que Calligra Words peut se dispenser d'une partie de cette surcharge.

En revanche, ce que Calligra propose semble avoir des problèmes avec l'anticrénelage du texte et certaines polices peuvent paraître moins bien dessiné sur l'écran avec Words qu'avec un autre éditeur. Ceci peut prendre moins d'importance pour les utilisateurs du bureau Plasma de KDE, une fois l'anticrénelage activé dans le gestionnaire de bureau.

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Writing without a complete suite In some cases, it may make sense to write text on an Ubuntu computer without using a complete office suite. Specifically, computers that will be used mainly for writing, and writing text without any special needs in regards to formatting, are good candidates for implementing simpler solutions. In the first place, one could ask if a complete word processing application is really necessary. Depending on the work to be done, a simple text editor such as gedit, xed or kate (the default text editors that come with Ubuntu Gnome, Linux Mint and Kubuntu) could very well be sufficient to bang out even a rather long text, saving it as a pure text file with extension TXT which can then be read by just about any possible destinee. Modern text editors have spell checking if the hunspell or myspell language packages are installed. They also use up very few resources, both in terms of processor power and memory, and text files are positively minute compared to rich files such as ODT or DOCX.

Écrire sans suite complète

Dans certains cas, il peut être logique d'écrire du texte sur un ordinateur sous Ubuntu sans utiliser une suite bureautique complète. Pour être précis, les ordinateurs utilisés principalement pour écrire, et pour écrire du texte sans avoir de besoins particuliers concernant le formatage, sont de bons candidats pour l'implémentation de solutions plus simples.

Pour commencer, on pourrait se demander si une application complète de traitement de texte est vraiment nécessaire. En fonction du travail à faire, un éditeur de texte simple, comme gedit, xed ou kate (les éditeurs de texte par défaut livrés avec Ubuntu Gnome, Linux Mint et Kubuntu) pourrait très bien être suffisant pour frapper un texte, même assez long, puis l'enregistrer en format TXT, c'est à dire un fichier texte pur qui peut être ensuite lu par presque n'importe quel destinataire. De nos jours, un peut donner un vérificateur d'orthographe aux éditeurs de textes en installant les paquets hunspell ou myspell. En outre, ils utilisent très peu de ressources, à la fois de mémoire et de processeur, et les fichiers texte sont vraiment minuscules comparés aux fichiers riches comme ODT ou DOCX.

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This would, in fact, be the solution I would recommend to someone who is trying to focus on creating a long text: just open up a text editor with no frills and possible distractions, put the computer into airplane mode, and start writing. A similar approach is advanced by several “distraction-free” text editors that have some options for text format such as bold text and the likes, but also go full-screen filling in the unused areas with a neutral color. The end result is that we see just text, and can therefore concentrate more easily on what we are doing. One of these is focuswriter, which has all the basic options, can save files in the ODT format, and is easily installed from the repositories: sudo apt install focuswriter Moving the mouse pointer up into the top border of the screen has a standard menu system drop-down, that can be used to save files, exit the application, or apply text formatting.

En fait, voici la solution que je recommanderais à quelqu'un qui essaie de se concentrer sur la création d'un texte long : ouvrez un éditeur de texte sans fioritures ou distractions éventuelles, mettez l'ordinateur en mode avion et commencez à écrire. Une approche similaire est proposée par plusieurs éditeurs de texte « sans distraction » qui ont quelques options de format de texte, comme le gras, etc., mais également remplissent l'écran en entier dans les zones inutilisées avec une couleur neutre. Le résultat est qu'on ne voit que le texte et peut donc concentrer plus facilement sur ce que l'on fait. Il y a, notamment, focuswriter qui comporte toutes les options de base, peut sauvegarder des fichiers en format ODT et s'installe facilement à partir des dépôts :

sudo apt install focuswriter

Si vous déplacez le pointeur de la souris tout en haut de l'écran, un menu standard déroulant s'affiche et vous pouvez sauvegarder les fichiers, quitter l'application ou formater du texte.

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Without going to the length of installing a specific application, many of the Ubuntu derivative distributions with an aim to lightweight computing -such as Lubuntu- come with the abiword text editor and lightweight word processor. Here, we also have basic text formatting and the possibility to save in ODT file format in a rather lightweight application, that integrates nicely into a Gnome or Cinnamon desktop. Spelling correction is also available, with the same packages as a simple text editor. However, it should be noted that abiword works well basically with pure text. I have seen problems arise in the past from advanced text positioning or the inclusion of graphical elements, so if interested in such an application, a few simple tests to make sure it has precisely what you need would probably be a good idea. Even if abiword is not installed by default on your system, it is quick to install either using a graphical software manager, or through the command-line: sudo apt install abiword In an entirely different order of ideas, simple text editors can also come in handy when formatting very complex documents containing mathematical equations or other scientific visual elements. In such cases, the goto way of doing things is by using the LaTeX text formatting language, available in Ubuntu with the texlive series of software packages. This would allow one to input $ CH_4 + 2 \cdot O_2 \rightarrow CO_2 + 2 \cdot H_2 O $ in order to obtain CH4 + 2 · O2 → CO2 + 2 · H2O This can be quite a time-saver, especially with more complex equations.

Sans aller aussi loin que l'installation d'une application précise, beaucoup des distributions dérivées d'Ubuntu qui ont pour objectif la légèreté - tel que Lubuntu - sont livrées avec l'éditeur de texte et le traitement de texte léger Abiword. Il propose un formatage de texte de base et la possibilité de le sauvegarder sous format ODT dans une application plutôt légère qui s'intègre bien au bureau Gnome ou Cinnamon. La correction d'orthographe est également disponible, avec les mêmes paquets qu'un éditeur de texte simple. Toutefois, il convient de noter qu'abiword fonctionne très bien avec du texte pur. J'ai déjà vu des problèmes avec un positionnement avancé du texte ou l'insertion d'éléments graphiques ; aussi, si une telle application vous tente, ce serait sans doute une bonne idée de faire quelques tests simples pour vous assurer qu'il a exactement ce dont vous avez besoin. Même si abiword n'est pas installé sur votre système par défaut, son installation est rapide, soit avec un gestionnaire de logiciels graphique, soit en ligne de commande :

sudo apt install abiword

Dans un domaine totalement différent, les éditeurs de texte simples peuvent être utiles quand on fait le formatage de documents très complexes, contenant des équations mathématiques ou autres éléments visuels scientifiques. Dans de tels cas, la meilleure façon de faire les choses est en utilisant le langage de formatage de texte de LaTeX, disponible sous Ubuntu avec la série de paquets de logiciels texlive. Ceci vous permettrait d'entrer :

$ CH_4 + 2 \cdot O_2 \rightarrow CO_2 + 2 \cdot H_2 O $

pour obtenir :

CH4 + 2 · O2 → CO2 + 2 · H2O

Elle peut vous faire gagner pas mal de temps, surtout avec des équations plus complexes.

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Referencing bibliography and making footnotes is also greatly facilitated. Graphical LaTeX editors are also easily available to assist the newcomer who is still struggling a tad with the syntax, such as texstudio or kile. However, I will not insist on this point since readers who really have this specific need will probably already be equipped with what they require. As a final note, the reader may have noticed the examples presented in this article have been mostly in English. Most of these writing environments have worked well for me in other languages and writing systems, especially OpenOffice and LibreOffice, which seem to make a point of catering to the needs of the languages of Asia and right-left writing systems, among others. Once the appropriate text input manager -ibus, or the more recent fcitx- is set up correctly, any locally-installed editor should handle languages. Things may be a little more complicated in online web-based editors. I have run into problems with such in the past, even with technically less complex niggles such as being unable to input accentuated characters. Quitting and restarting the web browser has often been a solution in such cases. A second point in favour of locally installed applications is when editing complex documents that contain more than one writing system. In such cases, online editors tend to show their limits since quickly switching between languages is not as well supported as inside the operating system and desktop manager.

Les références à la bibliographie et la création de notes de bas de page sont grandement facilitées. Les éditeurs LaTeX graphiques sont également facilement disponibles pour aider le débutant qui se démène encore un peu avec la syntaxe, notamment texstudio ou kile. Toutefois, je ne vais pas insister sur ce sujet puisque les lecteurs qui ressentent ce besoin précis ont sans doute déjà tout ce qui leur est nécessaire.

Enfin, le lecteur aurait pu remarquer que les exemples donnés dans cet article sont principalement en anglais. La plupart de ces environnements d'écriture ont bien fonctionné pour moi dans d'autres langues et systèmes d'écriture, surtout OpenOffice et Libreoffice, qui semblent mettre un point d'honneur à la satisfaction des besoins des langues asiatiques et des systèmes d'écriture droite-gauche, parmi d'autres. Une fois le gestionnaire d'entrée de texte approprié - ibus ou le plus récent fcitx - paramétré correctement, n'importe quel éditeur installé localement devrait pouvoir gérer les langues.

Les choses peuvent être un peu plus compliquées avec les éditeurs en ligne. J'ai déjà rencontré des problèmes avec ceux-ci, même avec des soucis moins complexes techniquement, tel qu'être incapable d'entrer des caractères accentués. Quitter, puis redémarrer le navigateur Web a souvent été la solution dans de tels cas. Un deuxième point positif concernant les applications installées localement est l'édition de documents complexes qui contiennent plus d'un système d'écriture. Dans de tels cas, les éditeurs en ligne ont tendance à révéler leurs limites, puisque alterner rapidement entre les langages n'est pas aussi bien pris en charge que dans le gestionnaire de bureau d'un système d'exploitation.

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With this short, and very possibly incomplete, review of the options for text editing and general writing with Ubuntu and its derivatives, we can see that there is quite a mature ecosystem of applications in place that can be used for the purpose of writing. Creative writing and even the basic needs of technical writing are actually well catered for. Nowadays, more specific needs such as dictionaries and thesaurus can probably be better served through online sources than through specialized software. Thus, all that we really need is a web browser in addition to the basic writing software. Several users I know have been convinced to switch to GNU/Linux by the fact that a default installation of Ubuntu or Linux Mint contains basically all they need to become immediately productive in a writing environment: a browser such as Firefox, an email client such as Thunderbird, and an office suite such as LibreOffice is really all such a “normal” user could need. Perhaps the main argument that has convinced them to switch to GNU/Linux in general, and a derivative of Ubuntu in particular, is the ease of use. Most writers tend to want to focus on their own work, naturally enough. They have little time for what, for them, is a bit of a nuisance: needing to procure a (rather expensive) office suite in addition to their main operating system, installing an antivirus software or needing to become aware of multiple alarms and what are in essence commercial advertisements built into an operating system all become something of a hassle they really do not wish to have to handle. The strength of the Ubuntu ecosystem is to help them simplify their lives, which is always nice.

Avec ce bref, et sans doute incomplet, aperçu des options pour l'édition de texte et l'écriture en général avec Ubuntu et ses dérivés, nous voyons qu'un écosystème mature d'applications d'écriture existe. La création littéraire et même les besoins de base de l'écriture technique sont en fait très bien pris en charge. De nos jours, des besoins plus précis, comme les dictionnaires et les thesaurus, peuvent sont doute être mieux comblés par des sources en ligne que par des logiciels spécialisés.

Plusieurs utilisateurs de ma connaissance ont décidé de migrer vers GNU/Linux à cause du fait qu'une installation par défaut d'Ubuntu ou de Linux Mint contient essentiellement tout ce dont ils ont besoin pour pouvoir être immédiatement productifs dans un environnement d'écriture : un navigateur comme Firefox, un client mail comme Thunderbird et une suite bureautique comme LibreOffice sont vraiment tout ce dont un utilisateur « normal » aura besoin. La raison principale qui les a persuadés de changer pour GNU/Linux en général, et un dérivé d'Ubuntu en particulier, est sans doute la facilité d'usage. La plupart des auteur(e)s ont la tendance naturelle de se concentrer sur leur propre travail. Ils n'ont pas de temps à consacrer à ce qui ressemble à leurs yeux quelque peu ennuyeux : le besoin de se procurer une suite bureautique (plutôt chère) en plus de leur système d'exploitation principal, l'installation d'un antivirus ou le besoin de prendre connaissance de multiples notifications et de ce qui est en fait de la publicité commerciale, intégrées dans un système d'exploitation, deviennent des tracasseries qu'ils/qu'elles n'ont aucune envie de gérer. La force de l'écosystème d'Ubuntu est qu'il les aide à leur simplifier la vie, ce qui est toujours appréciable.

issue126/mon_opinion.txt · Dernière modification : 2017/11/11 14:17 de d52fr