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issue213:monhistoire

During the first COVID confinement, my son was in high school. Like everybody else, the students and teachers had to start “teleworking” however they could! The school had gotten the loan of some computers for the students in our county, but, unfortunately, not enough for everybody who needed one. At that point, I suddenly thought… From my experience as the IT manager in a research institute, I know that there are sleeping treasures in businesses: computers that still work but have been scrapped for spare parts and/or to be destroyed. Using a search engine, I looked up the 50 biggest companies in my county, after which I looked up (or deduced, for some of them) the name and email address of the director. Next, I composed a message that would ask the companies to give me their old laptops that still worked so they’d have another life.

Olivier D.

Lors du premier confinement Covid, mon fils était au collège. Comme tout le monde, les élèves et les enseignants ont dû se mettre au « télétravail » tant bien que mal ! Le collège a obtenu un prêt d’un lot d’ordinateurs pour les élèves du Département, qui n’a malheureusement pas pu satisfaire toutes les demandes. Là, ça a fait tilt dans ma tête… De mon expérience (responsable informatique d’un institut de recherche), je sais que dorment des trésors dans les entreprises : des ordinateurs mis au rebut, encore fonctionnels, destinés au démantèlement et/ou à la destruction.

J’ai recherché via un moteur de recherche les 50 plus grandes entreprises d’Indre-et-Loire ; ensuite, j’ai recherché (ou déduit pour certains) le nom et l’adresse mail du dirigeant. J’ai ensuite préparé un message pour solliciter les entreprises de me donner d’anciens ordinateurs portables encore fonctionnels pour leur redonner une seconde vie.

Oh-oh, I’ve forgotten to explain the whys and wherefores of my procedure… The idea was to gather functional computers so we could give them to students who had none at home and, in the process, give them some idea of healthy digital practices. To put it simply, only one company replied favorably to my request, the STMicroelectronics Foundation, which donated about twenty machines. I had to join a parent-teacher association to make the gift possible. Once I had the machines, I needed to organize the project. Some of the teachers (Mrs Ott, Mrs Verdier and Mr Sahuc) became invested in the project. They identified the students who had no equipment at home, called the parents to explain the project to them, etc.… Once the students had been identified, thanks to the co-working space of the city of Montlouis (the RubixCo), I held an IT morning during which, session after session, I met with one of those students accompanied by one of his or her parents.

Ah oui, j’ai oublié d’expliquer la finalité de la démarche… L’idée est de collecter des ordinateurs fonctionnels pour en faire don à des élèves dépourvus d’équipements chez eux en leur donnant au passage des notions d’hygiène numérique.

Pour faire simple et rapide, une seule structure a répondu favorablement à la sollicitation, la Fondation STMicroelectronics via une donation d’une vingtaine de machines. J’ai dû m’appuyer sur une association de parents d’élèves pour que le don soit possible. À partir du moment où j’avais les machines, il fallait structurer le projet. Des enseignants (Mme Ott, Mme Verdier et M. Sahuc) se sont investis dans le projet. Ils identifient les élèves dépourvus d’équipements chez eux, appellent les parents pour leur expliquer le projet… Une fois les élèves identifiés, grâce à l’espace de co-working de la ville de Montlouis (le RubixCo), je fais une matinée IT lors de laquelle je reçois pour chaque session, l’élève identifié accompagné d’un de ses deux parents.

During that morning, I managed to : • create an awareness of the impact of electronic waste on the environment (the resources necessary to make a 2 kg laptop, the trailer of the film « Welcome to Sodom » about the DEEE dump in Ghana,…), • create an awareness of free software (origins, principles, security, as opposed to proprietary software), • and the final practical bit: the installation of a free system (Ubuntu). That practical part was also conducive to speaking of digital health (the strength of a password, how to set up Firefox to navigate the Internet, DNS on https to filter out the pornographic sites,…). Next, I showed them how to keep the system in shape (updates, adding or suppressing software), setting up Firefox (adding extensions, adjusting parameters, DOH,…), and the handling of their own data on the machine (the creation and manipulation of folders and files).

Lors de cette matinée j’effectue : ••une sensibilisation à l’impact du numérique sur l’environnement (ressources nécessaire à la fabrication d’un ordinateur portable de 2kg, bande annonce du film « Welcome to Sodom » sur la décharge de DEEE au Ghana…), ••une sensibilisation aux logiciels libres (origines, principes, sécurité, vs logiciels propriétaires), ••et un dernier volet plus pratique, l’installation d’un système libre (Ubuntu). Cette partie pratique permet aussi de faire de l’hygiène numérique (robustesse d’un mot de passe, comment bien configurer son navigateur internet Firefox, DNS over https pour filtrer les sites porno…). Ensuite, je leur montre comment maintenir leur système (mise à jour, ajout/suppression de logiciels), configurer Firefox (ajout d’extensions, réglage des paramètres, DOH…), et gérer leurs données sur la machine (création/manipulation de dossiers/fichiers).

After one year of existence, all I can say is that I was very naive to think that the firms would agree to give us any machines, even those that were to be destroyed. Going further after the gifts from the STMicroelectronics Foundation, I answered project calls to find the money necessary to buy refurbished machines from specialized companies… It’s crazy or paradoxical to be forced to purchase refurbished machines while there are thousands of sleeping computers in the firms. Beginning a year and a half ago, we have succeeded in giving equipment to 30 students. With this article, I’m also sending out a call to the readers: if there are eligible laptops in your firms, I would be happy to have them (ideally and at a minimum: 13 or 14 -inch screens, a 6th generation Intel core i5, and 4 or 8 GB of RAM. A hard drive isn’t necessary since I replace mechanical disks with SSDs). Thank you for reading. With freedom.

Le bilan de ce projet après un an d’existence, c’est que j’ai été très naïf de croire que les entreprises accepteraient de nous donner des machines même celles destinées à la destruction. Au-delà des dons de la Fondation STMicroelectronics, j’ai répondu à des appels à projet pour trouver de l’argent afin de pouvoir acheter des machines reconditionnées auprès de sociétés spécialisées… C’est assez fou/paradoxal d’être obligé d’acheter des machines reconditionnées alors que des milliers d’ordinateurs dorment dans les entreprises.

Depuis un an et demi, nous avons réussi à équiper 30 élèves. Au travers de cet article, je lance aussi un appel aux lecteurs/lectrices, si vous avez des ordinateurs portables éligibles dans vos entreprises, je suis preneur (idéalement des 13 ou 14 pouces, intel core i5 de 6e génération minimum, 4 ou 8 Go de Ram, pas forcément avec un disque dur puisque je mets un SSD à la place des disques mécaniques).

Merci pour votre lecture, librement.

issue213/monhistoire.txt · Dernière modification : 2025/02/01 18:51 de andre_domenech