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issue65:mon_histoire [2012/10/11 18:47] – andre_domenech | issue65:mon_histoire [2012/10/22 18:55] (Version actuelle) – frangi |
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Lorsque mon père m'a offert ma première diode et résistance pour mes 11 ans, ce que j'allais devenir quand je serai grand devint évident. J'ai bricolé avec toutes sortes d'électroniques y compris des circuits logiques de la famille 74L500 des micro-plaquettes de chez Texas Instruments (est-ce que quiconque s'en souvient ?) À l'université, quelqu'un m'a parlé d'un truc qui s'appelait micro-processeur. Il y avait l'Intel 8080, le Motorola 6800 et une nouvelle sorte : le Zilog Z80 à un mirobolant 2,5 MHz ! Le Z80A fonctionne même à 4 MHz ! Waouh... | Lorsque mon père m'a offert ma première diode et résistance pour mes 11 ans, ce que j'allais devenir quand je serai grand devint évident. J'ai bricolé avec toutes sortes d'électroniques y compris des circuits logiques de la famille 74L500 des micro-plaquettes de chez Texas Instruments (est-ce que quiconque s'en souvient ?) À l'université, quelqu'un m'a parlé d'un truc qui s'appelait micro-processeur. Il y avait l'Intel 8080, le Motorola 6800 et une nouvelle sorte : le Zilog Z80 à un mirobolant 2,5 MHz ! Le Z80A fonctionne même à 4 MHz ! Waouh... |
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Je construis donc mon propre ordinateur pièce à pièce, avec une quantité énorme de mémoire : 16 Kbytes. De la mémoire dynamique, bien entendu, car, si je voulais utiliser de la mémoire statique je n'aurais que 4 Kbytes pour le même prix. N'empêche que la mémoire dynamique est très sensible. Sans rafraîchir, il se souvenait de ce que j'y ai mis après seulement quelques secondes. J'étais content d'utiliser un EPROM (Erasable Programmable Read Only Memory) pour le système d'exploitation, parce qu'un disque dur coûtait autant qu'une nouvelle voiture et même l'une des nouvelles disquettes à 8 pouces coûtait un mois de salaire. Je me suis donc servi d'un lecteur de cassettes à la place d'une disquette ; c'était lent, mais il fonctionnait. J'ai fait la programmation à la main en langage machine (hexadécimal), ce qui signifie que je savais absolument tout sur le Z80, même les instructions qui ne paraissaient nulle part ! J'ai créé ma propre version de CP/M, le prédécesseur de DOS à partir des spécifications. Tout les gens autour de moi furent impressionnés par mes sorties imprimées - vous avez sans doute une imprimerie ? Mais l'écran n'affichait que du texte. | Je construis donc mon propre ordinateur pièce à pièce, avec une quantité énorme de mémoire : 16 Kbytes. De la mémoire dynamique, bien entendu, car, si je voulais utiliser de la mémoire statique je n'aurais eu que 4 Kbytes pour le même prix. N'empêche que la mémoire dynamique est très sensible. Sans la rafraîchir, elle se souvenait de ce que j'y avais mis pendant seulement quelques secondes. J'étais content d'utiliser une EPROM (Erasable Programmable Read Only Memory) pour le système d'exploitation, parce qu'un disque dur coûtait autant qu'une nouvelle voiture et même l'une des nouvelles disquettes de 8 pouces coûtait un mois de salaire. Je me suis donc servi d'un lecteur de cassettes à la place d'une disquette ; c'était lent, mais il fonctionnait. J'ai programmé à la main en langage machine (hexadécimal), ce qui signifie que je savais absolument tout sur le Z80, même les instructions qui ne paraissaient nulle part ! J'ai créé ma propre version de CP/M, le prédécesseur de DOS à partir des spécifications. Tout les gens autour de moi furent impressionnés par mes sorties imprimées - vous avez sans doute une imprimerie ? Mais l'écran n'affichait que du texte. |
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**Then the world changed. At first there was the Atari 1040ST (Motorola 68000 processor at 16 MHz), and later the Atari Falcon (Motorola 68030 processor at 32 MHz) with a beautiful graphical interface (like Windows has, years later). Microsoft DOS and later Windows was rubbish (and it still is), so I refused to use it. But Atari went bust, and in the shops you could buy programs only for Windows, so at last I caved and I bought me a PC with Windows 98. | **Then the world changed. At first there was the Atari 1040ST (Motorola 68000 processor at 16 MHz), and later the Atari Falcon (Motorola 68030 processor at 32 MHz) with a beautiful graphical interface (like Windows has, years later). Microsoft DOS and later Windows was rubbish (and it still is), so I refused to use it. But Atari went bust, and in the shops you could buy programs only for Windows, so at last I caved and I bought me a PC with Windows 98. |
A few years before that (1984), I got a job at a very large steelmaking company where I learned to program a very advanced type of computer, the Digital Equipment Corporation (DEC) PDP 11 with the RSX 4.5 operating system. I got this job because I had written programs in machine code, and they just bought a $100,000 program, written in machine code, which needed to be altered to fit their needs.** | A few years before that (1984), I got a job at a very large steelmaking company where I learned to program a very advanced type of computer, the Digital Equipment Corporation (DEC) PDP 11 with the RSX 4.5 operating system. I got this job because I had written programs in machine code, and they just bought a $100,000 program, written in machine code, which needed to be altered to fit their needs.** |
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Et alors, le monde a changé. Au début, il y avait l'Atari 1040ST (processeur Motorola 68000 à 16 mHz) et, plus tard, l'Atari Falcon (processeur Motorola 68030 à 32 MHz) avec une belle interface graphique (comme celle de Windows, des années plus tard). Microsoft DOS, puis Windows, n'étaient bons qu'à être mis au rebut (et c'est toujours le cas) et j'ai donc refusé de l'utiliser. Mais Atari a fait faillite et, dans les magasins, il n'y avait que des logiciels pour Windows, et j'ai donc enfin cédé ; je me suis acheté un PC avec Windows 98. | Et alors, le monde a changé. Au début, il y avait l'Atari 1040ST (processeur Motorola 68000 à 16 MHz) et, plus tard, l'Atari Falcon (processeur Motorola 68030 à 32 MHz) avec une belle interface graphique (comme celle de Windows, des années plus tard). Microsoft DOS, puis Windows, n'étaient bons qu'à être mis au rebut (et c'est toujours le cas) et j'ai donc refusé de les utiliser. Mais Atari a fait faillite et, dans les magasins, il n'y avait que des logiciels pour Windows, et j'ai donc enfin cédé ; je me suis acheté un PC avec Windows 98. |
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Quelques années auparavant (en 1984), j'ai trouvé du travail dans une très grande entreprise de sidérurgie où j'ai appris à programmer un ordinateur très performant, le Digital Equipment Corporation (DEC) PDP 11 avec, comme système d'exploitation, le RSX 4.5. J'ai été engagé parce que j'avais écrit des programmes en langage machine et ils venaient d'acheter pour 100.000 $ un logiciel écrit en langage machine qui devait être modifié pour répondre à leurs besoins. | Quelques années auparavant (en 1984), j'ai trouvé du travail dans une très grande entreprise de sidérurgie où j'ai appris à programmer un ordinateur très performant, le Digital Equipment Corporation (DEC) PDP 11 avec, comme système d'exploitation, le RSX 4.5. J'ai été engagé parce que j'avais écrit des programmes en langage machine et ils venaient d'acheter pour 100.000 $ un logiciel écrit en langage machine qui devait être modifié pour répondre à leurs besoins. |
La programmation des PDP 11 se faisait dans un langage de très haut niveau, qui s'appelait RTL2 (je ne pense pas que vous en ayez jamais entendu parler). Plus tard, nous avons changé pour le DEC VAX avec le système d'exploitation OpenVMS et avons commencé à programmer en Pascal. Cela devint nettement plus facile. Nous utilisons toujours ces ordinateurs 25 ans plus tard ! Pourquoi ? Parce qu'ils ne plantent pas et les virus sont inexistants. À une époque, nous avons décidé de redémarrer un de nos VAX parce qu'il fonctionnait sans problème depuis 2 ans et demi et nous ne savions pas s'il saurait redémarrer correctement après un (rare) plantage (qui n'a jamais eu lieu). Nous voulions donc le démarrer à notre convenance, sans que la production nous mette la pression dessus. Bien entendu, sans aucun problème. | La programmation des PDP 11 se faisait dans un langage de très haut niveau, qui s'appelait RTL2 (je ne pense pas que vous en ayez jamais entendu parler). Plus tard, nous avons changé pour le DEC VAX avec le système d'exploitation OpenVMS et avons commencé à programmer en Pascal. Cela devint nettement plus facile. Nous utilisons toujours ces ordinateurs 25 ans plus tard ! Pourquoi ? Parce qu'ils ne plantent pas et les virus sont inexistants. À une époque, nous avons décidé de redémarrer un de nos VAX parce qu'il fonctionnait sans problème depuis 2 ans et demi et nous ne savions pas s'il saurait redémarrer correctement après un (rare) plantage (qui n'a jamais eu lieu). Nous voulions donc le démarrer à notre convenance, sans que la production nous mette la pression dessus. Bien entendu, sans aucun problème. |
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Après y avoir travaillé pendant 28 ans, je me suis attendu à ce que la programmation devienne plus fonctionnelle plutôt que technique, mais qu'est-ce qui s'est passé ? Microsoft est passé par là. Il règne sur le monde, nous programmons à nouveau en C (retour vers le passé) et il faut redémarrer les ordinateurs au moins une fois par mois ne serait-ce que pour faire la mise à jour de mauvais programmes dans le système d'exploitation, et de l'anti-virus. | Après y avoir travaillé pendant 28 ans, je m'attendais à ce que la programmation devienne plus fonctionnelle plutôt que technique, mais que s'est-il passé ? Microsoft est passé par là. Il règne sur le monde, nous programmons à nouveau en C (retour vers le passé) et il faut redémarrer les ordinateurs au moins une fois par mois ne serait-ce que pour faire la mise à jour de mauvais programmes dans le système d'exploitation, et de l'anti-virus. |
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I installed a dual-boot and was surprised with the short time it took (15 minutes instead of a whole day, no motherboard drivers needed, etc.). When I tried to change the visual effects, it told me it did not have the drivers to do that (bummer). And then it asked: “shall I get it for you?”. Yes, of course! All done.** | I installed a dual-boot and was surprised with the short time it took (15 minutes instead of a whole day, no motherboard drivers needed, etc.). When I tried to change the visual effects, it told me it did not have the drivers to do that (bummer). And then it asked: “shall I get it for you?”. Yes, of course! All done.** |
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Quand j'ai cédé et ai commencé à utiliser Windows, je cherchais une alternative. À l'université j'utilisais Unix, mais il avait l'air inutilisable. Il y avait aussi Linux, y compris RedHat et d'autres distributions, mais j'avais l'impression que c'était plus difficile de travailler avec lui qu'avec Windows. La documentation « Lisez-moi d'abord » comptait plusieurs centaines de pages. Lors d'une importante conférence sur l'informatique, on m'a donné un CD gratuit contenant quelque chose de nouveau appelé Ubuntu. Je n'en avais pas entendu parler auparavant et j'ai laissé le CD traîner sur mon bureau pendant des années sans l'utiliser. Mais le nom Ubuntu apparaissait sans cesse dans les média et, quand une soirée de présentation (« Introduction Party ») - tout le monde aime une bonne soirée - fut organisée autour d'Ubuntu 10.04 Long Term Support, j'ai décidé que le moment était venu d'en apprendre davantage. Bon, ce n'était pas une vraie soirée, mais il y avait des visages heureux partout et ce que j'ai vu m'a impressionné. C'était surtout VirtualBox qui a retenu mon attention. Quand je suis parti, j'ai reçu un CD GRATUIT contenant Ubuntu. Comment est-ce possible ? GRATUIT ? Le CD même, et surtout cette large quantité de CD, a dû coûter beaucoup d'argent. Mais j'ai appris qu'Ubuntu est plus qu'un système d'exploitation. Il fait partie d'une communauté où les gens s'occupent des autres sans rien demander en retour, bien qu'un mot de remerciements soit apprécié. | Quand j'ai cédé et que j'ai commencé à utiliser Windows, je cherchais une alternative. À l'université j'utilisais Unix, mais il avait l'air inutilisable. Il y avait aussi Linux, y compris RedHat et d'autres distributions, mais j'avais l'impression que c'était plus difficile de travailler avec lui qu'avec Windows. La documentation « Lisez-moi d'abord » comptait plusieurs centaines de pages. Lors d'une importante conférence sur l'informatique, on m'a donné un CD gratuit contenant quelque chose de nouveau appelé Ubuntu. Je n'en avais pas entendu parler auparavant et j'ai laissé le CD traîner sur mon bureau pendant des années sans l'utiliser. Mais le nom Ubuntu apparaissait sans cesse dans les média et, quand une soirée de présentation (« Introduction Party ») - tout le monde aime une bonne soirée - fut organisée autour d'Ubuntu 10.04 Long Term Support, j'ai décidé que le moment était venu d'en apprendre davantage. Bon, ce n'était pas une vraie soirée, mais il y avait des visages heureux partout et ce que j'ai vu m'a impressionné. C'était surtout VirtualBox qui a retenu mon attention. Quand je suis parti, j'ai reçu un CD GRATUIT contenant Ubuntu. Comment est-ce possible ? GRATUIT ? Le CD même, et surtout cette large quantité de CD, a dû coûter beaucoup d'argent. Mais j'ai appris qu'Ubuntu est plus qu'un système d'exploitation. Il fait partie d'une communauté où les gens s'occupent des autres sans rien demander en retour, bien qu'un mot de remerciements soit apprécié. |
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Je l'ai installé en double-amorçage et la rapidité de l'installation m'a étonné (15 minutes au lieu d'une journée entière, pas de pilotes nécessaires pour la carte mère, etc.). Quand j'ai essayé de modifier les effets visuels, il m'a dit qu'il n'avait pas les pilotes ad hoc (déception). Puis il m'a demandé : « Voulez-vous que je les récupère ? ». Oui, bien sûr ! Terminé. | Je l'ai installé en double-amorçage et la rapidité de l'installation m'a étonné (15 minutes au lieu d'une journée entière, pas de pilotes nécessaires pour la carte mère, etc.). Quand j'ai essayé de modifier les effets visuels, il m'a dit qu'il n'avait pas les pilotes ad hoc (déception). Puis il m'a demandé : « Voulez-vous que je les récupère ? ». Oui, bien sûr ! Terminé. |
At this moment, I am using 11.10 because I wanted to program in Pascal, and 10.04 did not have Lazarus/FreePascal in its repository. The rare Windows programs for which there are no suitable Linux replacement (yet) are running in (each his own) VirtualBox virtual computer.** | At this moment, I am using 11.10 because I wanted to program in Pascal, and 10.04 did not have Lazarus/FreePascal in its repository. The rare Windows programs for which there are no suitable Linux replacement (yet) are running in (each his own) VirtualBox virtual computer.** |
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Mais j'avais besoin de beaucoup de temps pour m'accoutumer à la façon de faire d'Ubuntu. Et j'avais aussi besoin de faire avancer les choses et suis donc retourné sous Windows. J'ai essayé plusieurs fois, chaque fois où j'avais le temps de jouer avec (emploi à temps complet, parent seul, amie à une heure de route), mais j'ai abandonné quand j'ai acheté un nouveau processeur et une carte mère, et Ubuntu a refusé de fonctionner avec. Mais je continuais à chercher Ubuntu sur Google et j'ai trouvé un fichier ISO d'Ubuntu 10.04.2 sur le site web d'Ubuntu. Plus tard je me suis rendu compte que j'aurais dû m'y attendre, puisque la 10.04 est une version LTS et le nouveau processeur n'existait pas quand la 10.04 fut créée, celle-ci avait donc besoin d'être mise à jour. | Mais j'avais besoin de beaucoup de temps pour m'accoutumer à la façon de faire d'Ubuntu. Et j'avais aussi besoin de faire avancer les choses et suis donc retourné sous Windows. J'ai essayé plusieurs fois, chaque fois où j'avais le temps de jouer avec (emploi à temps complet, parent seul, amie à une heure de route), mais j'ai abandonné quand j'ai acheté un nouveau processeur et une carte mère, et Ubuntu a refusé de fonctionner dessus. Mais je continuais à chercher Ubuntu sur Google et j'ai trouvé un fichier ISO d'Ubuntu 10.04.2 sur le site web d'Ubuntu. Plus tard je me suis rendu compte que j'aurais dû m'y attendre, puisque la 10.04 est une version LTS et que le nouveau processeur n'existait pas quand la 10.04 fut créée, celle-ci avait donc besoin d'être mise à jour. |
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À cet instant, j'utilise la 11.10 parce que je voulais programmer en Pascal et les dépôts de la 10.04 ne contenaient pas Lazarus/FreePascal. Les rares programmes Windows pour lesquels il n'y a pas (encore) de remplacement Linux convenable tournent dans VirtualBox, chacun sur son propre ordinateur virtuel. | À cet instant, j'utilise la 11.10 parce que je voulais programmer en Pascal et les dépôts de la 10.04 ne contenaient pas Lazarus/FreePascal. Les rares programmes Windows pour lesquels il n'y a pas (encore) de remplacement Linux convenable tournent dans VirtualBox, chacun sur son propre ordinateur virtuel. |