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issue100:labo_linux_1

My first exposure to Linux began with Slackware 97. At the time I was still an ardent BBS user and the amount of bulletin board-related software in Slackware, all for free, piqued my interest. In those days Linux was hard, not because of the difficulty of the OS itself, but in part because loading it on to my IBM Thinkpad 701C (butterfly) required a lot of floppy disks. I would get about 10 disks in only to have to start again because of a bad floppy. As the years progressed I tried several distributions: Mandrake, Red Hat, SuSE, Debian, even Corel Linux. All of the distributions were good in some respects, but what I found over the years was that some distributions were better than others on certain hardware. In other words, some were easier to get working with a certain set of proprietary hardware than others. So as I shifted to different hardware, I also shifted to trying different distributions to see which one was the simplest to get going with my hardware. In late 2001 I joined a friend working on his own distribution for a small computer refurbishing project. The distribution, WCLP (Working Centre Linux Project) was Debian-based. At the time I was more of a fan of Red Hat Linux, it looked more polished and I was used to installing all my proprietary hardware under Red Hat. Our distribution was designed to look a bit like Windows 98 desktop and run on a 486 with 16MB of RAM. I think we succeeded quite well, but as the years progressed other projects started up with the same goals in mind. Updating our distribution became difficult. Initially our distribution was released as a client-server model, you set up the server to image the clients. CDs were pretty common, but it took us some time to release a CD image. Then major kernel changes challenged everything, updating the distribution was a lot of work, most of it being done by the project’s founder, Paul Nijjar.

Mon premier contact avec Linux fut Slackware 97. À cette époque, j'étais un ardent utilisateur de BBS (Bulletin Board System - système de messages électroniques) et, dans Slackware, la quantité de logiciels en relation avec BBS a piqué mon intérêt. Dans ce temps-là, Linux était difficile, non pas à cause de la difficulté du système d'exploitation lui-même, mais en partie parce que l'installation sur mon IBM Thinkpad 701C (butterfly - papillon) nécessitait beaucoup de disquettes. Je n'avais pas chargé 10 disquettes qu'il me fallait recommencer à cause d'une disquette défectueuse.

Les années s'écoulant, j'ai essayé plusieurs distributions : Mandrake, Red Hat, SuSE, Debian, même Corel Linux. Toutes ces distributions étaient bonnes sur certains points, mais j'ai découvert, au cours de ces années, que certaines étaient meilleures que d'autres sur certains matériels. En d'autres termes, certaines fonctionnaient mieux avec certains matériels propriétaires que d'autres. Ainsi, tout en changeant pour différents matériels, j'ai aussi fait des essais de différentes distributions pour voir laquelle s'adaptait le plus simplement à mon matériel.

Fin 2001, j'ai rejoint un ami qui travaillait sur sa propre distribution pour un petit projet de reconditionnement d'ordinateurs. La distribution - WCLP (Working Centre Linux Project, Projet d'Atelier Linux) - était basée sur Debian. À ce moment-là, j'étais plutôt fan de Rad Hat Linux, que je trouvais plus fini, et j'avais l'habitude d'installer tout mon matériel propriétaire sous Red Hat. Notre distribution était conçue pour ressembler un peu au bureau de Windows 98 et tournait sur un 486 avec 16 Mo de RAM. Je pense que nous avons très bien réussi, mais, les années passant, d'autres projets démarrèrent avec les mêmes objectifs. Mettre à jour notre distribution devint difficile. Au départ, celle-ci était publiée comme un modèle client-serveur : vous installiez le serveur pour faire des images clients. Les CD étaient plutôt courants, mais il nous a fallu du temps pour publier une image sur CD. Puis de grands changements du noyau ont tout remis en cause ; mettre à jour la distribution représentait beaucoup de travail, en grande partie fait par le fondateur, Paul Nijjar.

In late 2005 I joined The Working Centre as a paid staff member. My exposure to Debian GNU/Linux as a part of WCLP led me to like apt as a package manager, so when Ubuntu Warty Warthog came along I was itching to try it out. Warty Warthog exceeded my expectations—it worked beautifully and wasn’t too difficult to install. Warty Warthog worked so well that I started looking at it as a replacement for our WCLP Linux distribution across all the hardware we refurbished. Ten years on we’re still using the Ubuntu-base in the form of Xubuntu on our Linux refurbished computers. Our project is also a Microsoft Registered Refurbisher, and we’ve done a lot to automate installation of both Windows and Linux. We use a PXE boot server to deploy all our tools and software. The PXE server sits on, you guessed it, an Ubuntu server installation. Our project is a community tools project, we’re smaller than projects like Computers For Schools or RCT, but as the name suggests we try to focus on community. It’s a delight for us to try to help people with Linux/Ubuntu-related problems because those problems tend to be a lot more interesting than removing malware. Paul, the WCLP project leader, also joined the staff of The Working Centre and has been instrumental implementing technologies like our PXE server. Recently Paul set up a system for remote help that lets users click a “Get Remote Help” button on their Xubuntu computers. The button launches a script which connects to a server. Our technicians run another script which generates a password. We give the person needing help the password. Once they connect to the server it prompts them for a password. When they enter it a password is generated on their end which they in turn give to our technicians, thus we have trust on both ends. Then a remote tunnel is established and our technicians can control the desktop on the other end. At any time either party can end the connection. It’s a neat open source alternative to proprietary software like Teamviewer.

Fin 2005, j'ai rejoint l'Atelier comme salarié de l'équipe. Comme participant à WCLP, mon contact avec Debian GNU/Linux m'a amené à apprécier apt comme gestionnaire de paquets ; aussi, quand Warty Warthog arriva, je ne demandais qu'à le tester. Warty Warthog a dépassé mes espérances : il fonctionnait superbement et n'était pas trop difficile à installer.

Warty Warthog fonctionnait si bien que j'ai commencé à le voir comme un remplaçant de notre distribution WCLP Linux sur tous les matériels que nous reconditionnions. Voici maintenant dix ans que nous utilisons une base Ubuntu, sous forme de Xubuntu, sur nos ordinateurs reconditionnés Linux. Notre projet est aussi un reconditionneur agréé Microsoft (Microsoft Registered Refurbisher) et nous avons fait beaucoup pour automatiser l'installation de Windows et de Linux. Nous utilisons un serveur de démarrage PXE pour déployer tous nos outils et logiciels. Le serveur PXE est installé, vous l'avez deviné, sur une installation serveur Ubuntu.

Notre projet est un projet d'outils communautaires ; nous sommes plus petits que des projets comme Computers for Schools (Ordinateurs pour les écoles) ou RCT (Renewed Computer Technology - Technologie des ordinateurs rénovés), mais, comme le nom l'indique, nous essayons de nous concentrer sur le côté communautaire. C'est un plaisir pour nous de tenter d'aider les gens qui ont des problèmes liés à Linux/Ubuntu, car ces problèmes sont généralement plus intéressants que l'éradication des maliciels. Paul, le chef de projet de WCLP, a aussi rejoint l'équipe de l'Atelier et a pris en charge l'implémentation informatique de technologies comme notre serveur PXE. Récemment Paul a mis au point un système d'aide à distance accessible aux utilisateurs par le bouton « Get remote help » (Obtenir de l'aide à distance) sur leurs ordinateurs Xubuntu. Le bouton lance un script qui se connecte à un serveur. Nos techniciens lancent un autre script qui génère un mot de passe. Celui-ci est délivré à celui qui demande de l'aide. Une fois connecté au serveur, le mot de passe lui est demandé. Quand le mot de passe est saisi, un nouveau mot de passe est généré et est envoyé en retour aux techniciens ; ainsi, la confiance règne des deux côtés. Puis un tunnel distant est établi et nos techniciens peuvent prendre le contrôle du bureau à l'autre bout. À tout moment, l'une des parties peut mettre fin à la connexion. C'est une super alternative super Open Source par rapport à un logiciel propriétaire comme Teamwiever.

It’s being able to solve problems with Linux without having to spend a lot of money on some proprietary solution; that endears me to Ubuntu. We’ve been able to build a large amount of our infrastructure on open source. When we book a repair, and when our technicians work on a repair, they use Xubuntu workstations to connect to a server running Ubuntu Server and PCRT, a paid, but open source (PHP/MySQL) repair tracking database. Regardless of their Linux experience all our volunteers are familiar with Firefox so using the repair tracking database is simply a matter of a little guidance. PCRT has made our repair technicians’ lives a lot simpler…but there was a time when we had to look twice at Ubuntu. When Canonical made the decision to switch to Unity our project was faced with a big problem—Unity didn’t work on a lot of our hardware. Although I’d used KDE before on other distributions it too was a bit heavy for some of the hardware we were trying to get working at the time. Our own distribution had used IceWM. IceWM is very light, but it lacked the nice drag and drop of GNOME. We considered switching to Linux Mint because Mint was doing some exciting things at the time Unity came out, but ultimately we decided on Xubuntu.

C'est la possibilité de résoudre des problèmes sous Linux sans avoir à dépenser beaucoup d'argent pour une solution propriétaire qui me fait apprécier Ubuntu. Nous avons été capables de construire une grande partie de notre infrastructure en Open Source. Quand nous enregistrons une réparation, et que nos techniciens y travaillent, ils utilisent des stations de travail Xubuntu connectées à un serveur Ubuntu Server et à PCRT, une base de données de suivi des réparations, payante mais Open Source (PHP/MySQL). Quelle que soit leur expérience de Linux, tous nos volontaires maîtrisent Firefox ; aussi, l'utilisation de la base de données de suivi des réparations n'est qu'une simple question d'un peu d'accompagnement. PCRT a rendu la vie de nos techniciens beaucoup plus simple…, mais il y avait une époque où nous devions examiner Ubuntu de plus près.

Quand Canonical prit la décision de passer à Unity, notre projet s'est trouvé devant un gros problème : Unity ne fonctionnait pas sur beaucoup de nos matériels. Bien que j'eus déjà utilisé KDE avant, sur d'autres distributions, lui aussi était un peu lourd pour certains des matériels que nous essayions de faire fonctionner à ce moment-là. Notre propre distribution avait utilisé IceWM. IceWM est très léger, mais il lui manque le superbe glisser-déposer de GNOME. Nous envisagions le passage à Linux Mint parce que Mint faisait des choses passionnantes au moment où Unity est sorti, mais finalement nous avons choisi Xubuntu.

Offering Xubuntu also lets us offer people alternatives when they come in with software that isn’t legitimate. And because we’re willing to offer support it usually works out well, most people are willing to adapt to avoid paying $120 CDN (the approximate cost of Windows 8.1 here). Of course not everything is rosey. We do get support calls when people cannot run software they expect to run. There’s been the rare case where we haven’t been able to get something to run (a very old program WINE wouldn’t run), but we also get the delighted calls from people when things go right (Minecraft on Linux). I learned to love Ubuntu because it enabled me to enable others, whether it’s volunteers, people coming to us looking for computer help, or even Windows users looking for inexpensive software (FLOSS) they could use as an alternate to expensive commercial solutions. It’s a love that seems to have caught on over the years, many of the volunteers we’ve had who were “strictly Windows” use both Xubuntu and Windows. It’s a love that seems to have caught the eye of some of our newest volunteers who are intrigued by our remote help solution. And it’s a love that’s caught on with many of the people who come to us for help because we no longer have to ask them to install something to help them.

La mise à disposition de Xubuntu nous permet aussi de proposer aux gens des alternatives quand ils viennent avec des logiciels non légitimes. Et parce que nous sommes prêts à offrir notre assistance, cela se termine bien le plus souvent ; la plupart des gens préfèrent s'adapter pour éviter de payer 120 $ CDN (le coût approximatif de Windows 8.1 ici). Bien entendu, tout n'est pas rose. En effet, nous recevons des appels à l'aide quand les gens n'arrivent pas à faire tourner les logiciels comme ils s'y attendent. De temps en temps, il y a le cas rare où nous n'avons pas réussi à faire fonctionner quelque chose (un très vieux programme WINE ne voulait pas tourner), mais nous recevons aussi des appels de gens ravis quand tout se passe bien (Minecraft on Linux).

J'ai appris à aimer Ubuntu car il me permet d'habiliter les autres, que ce soit les volontaires de l'Atelier, les gens qui s'adressent à nous pour une aide informatique, ou même des utilisateurs Windows cherchant un logiciel peu cher (FLOSS) qu'ils pourraient utiliser à la place de solutions commerciales couteuses. C'est un amour qui semble s'être largement répandu au fil des années ; beaucoup de nos bénévoles, qui étaient « strictement Windows », utilisent et Windows et Linux. C'est un amour qui semble avoir capté le regard de certains de nos nouveaux bénévoles qui sont intrigués par notre solution d'aide à distance. Et c'est un amour qui s'est emparé de beaucoup de gens qui viennent nous demander de l'aide parce que nous n'avons plus besoin de leur demander d'installer quelque chose pour les aider.

issue100/labo_linux_1.txt · Dernière modification : 2015/09/06 12:41 de andre_domenech