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issue166:mon_opinion

Thinking back, it seems quite strange to remember a time when all computer screens I used had light letters on a dark background. These include an Apple ][, a Sinclair Spectrum+, and several versions of Microsoft OSes. Most used shades of a green or amber in the foreground, with some very fancy equipment using shades of grey. On the UNIX front, various versions of BSD, AIX and System V all came with similarly looking consoles, though with the very first X-Windows terminals came the lighter-colored backgrounds, which continued over the next thirty years with Windows, Mac OS-X, and just about all Linux desktop managers at some point or another. So, as a user, I have become very used to running graphical applications with lighter-colored backgrounds and widgets. This is not about to change.

Quand j’y pense, me souvenir d’une époque où tous les écrans d’ordinateur que j’utilisais avaient des lettres claires sur un fond sombre, notamment un Apple II, un Spectrum+ de Sinclair et plusieurs versions de systèmes d’exploitation de Microsoft me paraît assez étrange. La plupart utilisaient des nuances de vert ou d’ambre en premier plan et des machines très sophistiquées utilisaient des nuances de gris. Côté UNIX, diverses versions de BSD, AIX et System V étaient livrées avec des consoles semblables, bien que les tout premiers terminaux X-Windows aient des arrière-plans plus clairs, ce qui était le cas au cours des trente années suivantes, avec Windows, Mac OS-X et à peu près tous les environnements de bureau chez Linux à un moment ou un autre. Ainsi, comme utilisateur, j’ai acquis l’habitude d’exécuter des applications graphiques avec des arrière-plans et des widgets plus clairs.

Il n’est pas question de changer.

This is not to say I have not played around with the many choices of dark theme for my usual desktop managers, i.e. Plasma and Cinnamon. I have even tried the dark themes on Apple’s hardware and software, both on the iPad and a laptop. In all cases, I have run into an issue with coherence. When using a dark theme, all menu options and window decorations usually are dark, as are window backgrounds such as in a file navigator. However, many web pages come out with a white or light background, as do many word processors. The end result is large areas of glaring white, which defeats the main stated purpose of using a dark theme, which is that long hours of screen time can be easier on the eyes.

Cela ne signifie pas que je ne me suis pas amusé avec les nombreux choix de thème sombre de mes environnements de bureau habituels, c'est-à-dire Plasma et Cinnamon. J’ai même essayé des thèmes sombres sur le matériel d'Apple (un iPad et un ordinateur portable) et ses logiciels. Dans tous les cas, des problèmes de cohérence sont survenus. En utilisant un thème sombre, toutes les options du menu et les décorations des fenêtres sont globalement sombres, tout comme l’arrière-plan des fenêtres, comme dans un gestionnaire de fichiers. Toutefois, beaucoup de pages Web s’affichent avec un arrière-plan blanc ou clair, ainsi que de nombreux traitements de texte. Cela donne comme résultat de grandes zones d’un blanc criant, ce qui va à l’encontre de l’objectif principal de l’utilisation d’un thème sombre : que de longues heures devant un écran puissent être plus confortables pour les yeux.

Fine, so this problem can be solved by preferring dark themes – for web pages that offer the choice – and by setting up your word processor to suit. Most can do so nowadays, and the likes of LibreOffice offer to use a “System theme” that changes with the main screen appearance. Loading alternative application icons (try package libreoffice-style-breeze, for instance) helps integrate the menu bar better with the darker background color. However, document page and text colors do need to be altered manually. The end result is that with some work on the user’s part, the whole “screen experience” converts fairly easily under most desktop managers available under Ubuntu and its variants. This is an example with Linux Mint’s Cinnamon. Note that the only jarring note is our very own FullCircle Magazine’s website, which does not offer a dark mode. However, is it at all reasonable to demand it of each and every website?

Très bien, apparemment le problème peut être résolu en préférant des thèmes sombres – pour les pages Web qui proposent le choix – et en configurant votre traitement de texte de la même façon. La plupart peuvent le faire aujourd’hui et des suites comme LibreOffice proposent l’utilisation d’un « thème Système » qui change en fonction de l’apparence de l’écran principal. Charger des icônes alternatives pour des applications (essayez le paquet libreoffice-style-breeze, par exemple) aide à mieux intégrer la barre de menus avec la couleur plus sombre de l’arrière-plan. Cependant, la page et les couleurs du texte du document doivent être modifiées à la main. Le résultat final est que, si l'utilisateur y met du sien, l’entière « expérience de l’écran » se convertit assez facilement dans la plupart des environnements de bureau disponibles sous Ubuntu et ses saveurs. Voici un exemple avec Cinnamon de Linux Mint. Remarquez que la seule fausse note est le site Web de notre propre magazine Full Circle, qui ne propose pas de mode sombre. Toutefois, est-ce acceptable de demander cela à tous les sites Web ?

So, coming back to why I have not been convinced by the recent trend towards dark themes, there are two main reasons, both admittedly subjective in part. The first is that I find that light letters on a dark background work less well for my eyes. This has to do with the fact that very fine lines in many fonts of the Serif family are less visible in such conditions than when using dark text on a light background. The phenomenon is well known by designers: when drawing on a dark background, you need to increase line width just so very slightly. In other words, if we were to exclusively use large Sans-serif or monospaced lettering, a dark theme with lighter letters could work quite well. This may explain why developers that use mainly text editors or integrated development environments can get on very well with a dark theme, or indeed prefer it. However, my own workflow tends to combine quite a lot of reading documents in PDF format – where I have no option as to which font face is used – with much text editing, where my own preference for long texts goes to Serif fonts. In other words, I am probably not within the target demographic for a dark theme.

Pour revenir aux raisons pour lesquelles je trouve la tendance récente vers des thèmes sombres peu convaincante, il y en a deux principales et les deux sont, je l’avoue, en partie subjectives. La première est que je trouve que les lettres claires sur un arrière-plan sombre ne fonctionnent pas aussi bien pour mes yeux. Cela est en partie dû au fait que les lignes très fines de beaucoup de polices de la famille Serif soient moins visibles dans de telles conditions que quand on a du texte sombre sur un fond clair. Le phénomène est bien connu des concepteurs : quand on dessine sur un arrière-plan sombre, il faut augmenter la largeur de la ligne juste un tout petit peu. En d’autres termes, si on utilisait exclusivement de grandes lettres Sans-serif ou à chasse fixe, un thème sombre avec des lettres plus claires pourrait bien fonctionner. Cela peut expliquer pourquoi des développeurs qui utilisent principalement des éditeurs de texte ou des environnements de développement intégrés peuvent bien s’entendre avec un thème sombre, ou même le préférer. Cependant, en général, mon propre flux de travail tend à combiner pas mal de documents à lire en format PDF, où je n’ai aucune option sur la police utilisée, avec beaucoup de modifications du texte, alors que je préfère des polices Serif pour des textes longs. Autrement dit, je ne fais sans doute pas partie de la population cible d’un thème sombre.

The second reason for my preference for light themes is that I try to choose quality screens when buying hardware. Along with a nice keyboard, it is one of the two main criteria that I find important and am willing to spend money on. Again, this has surely a lot to do with personal preference, and, as such, is debatable. However, an objective fact here is that modern computer screens have better contrast and have lighting levels that are easier to adjust than previous models. Where I do have a tendency to prefer dark themes is when using older machines, specifically those with very bright, glaring screens with lighting that is hard to adjust. On modern hardware, adjusting screen lighting levels is usually easy enough to make a light theme very workable for my (oldish) eyes.

La deuxième raison pour laquelle je préfère des thèmes clairs, c’est que, quand j’achète du matériel, j’essaie de choisir des écrans de qualité. Avec un bon clavier, c’est l’un des deux critères principaux que je trouve importants et sur lesquels je veux bien dépenser de l’argent. À nouveau, il s’agit d’une préférence personnelle et, en tant que telle, elle est discutable. Toutefois, le fait objectif ici est que les écrans d’ordinateur modernes ont un meilleur contraste et des niveaux de luminosité qui sont plus faciles à ajuster qu’auparavant. Là où j’ai tendance à préférer des thèmes sombres, c'est lors de l’utilisation de machines vieillissantes, particulièrement celles avec un écran dont la luminosité est non seulement éblouissante, mais, aussi, difficile à ajuster. Sur du matériel moderne, l’ajustement du niveau de luminosité de l'écran est généralement assez facile pour rendre un thème clair très pratique pour mes yeux (qui sont un peu vieux).

Along a further line of thought, it must be said that many desktop managers under Linux have plenty of configuration options. A distribution that has given me much joy in this sense is Kubuntu and its Plasma desktop, where not only can the user choose a general theme among a selection of pre-existing options (some created by the community at large), but can also change individual colors and to which types of screen element each color is applied. This means that even if one of the existing themes rather suits a user’s liking, but does not quite achieve a perfect fit, individual alterations can be made to fine-tune the theme.

En suivant une ligne de réflexion différente, beaucoup de gestionnaires de bureau sous Linux ont une pléthore d’options de configuration. Une distribution qui m’a beaucoup plu à cause de cela est Kubuntu et son bureau Plasma, où l’utilisateur peut non seulement choisir un thème général parmi une sélection d’options existantes (certaines créées par l’ensemble de la communauté), mais peut aussi changer des couleurs individuelles et le type d’élément de l’écran auquel chaque couleur est appliquée. Cela signifie que, même si l’un des thèmes existants plaît plutôt à l’utilisateur, sans être une solution idéale, des ajustements individuels peuvent être faits afin d’affiner le thème.

To my point: I happen to particularly like the default Kubuntu theme, with a lighter background for windows and lightish-colored elements, but darker window borders and title bars. However, if I do wish to change any of its elements, this is just a couple of clicks away. In a general sense, screen appearance is mostly a question of personal choice. I happen to find myself firmly in the camp of white screen, not black. But I am happy to see that alternatives are available in most Ubuntu and derived distributions, and that people actually make use of them as each individual sees fit. Choosing a light theme is fine, choosing a dark one is fine as well, and choosing something completely different may be even more interesting. It is only when some specific desktop managers or distributions take away some of the freedom of each user to configure his/her desktop – here, I am specifically thinking of elementary OS and Ubuntu Kyrin – that I become rather sad. But, even so, I am happy that these distributions are out there, and that users who so prefer can choose them over other, perhaps more flexible, offerings. In that, also, lies user choice.

Ce que je veux dire, c’est qu’il s’avère que j’aime particulièrement le thème Kubuntu par défaut, avec un arrière-plan plus clair pour les fenêtres et des éléments de couleur assez claire, mais des bords de fenêtre et des barres de titre plus foncés. Cependant, si je décide de changer l’un des éléments, un ou deux clics suffisent, tout simplement.

En règle générale, l’apparence de l’écran est surtout une question de choix personnel. Il s’avère que je me trouve résolument dans le camp de l’écran blanc, pas noir. Mais je suis heureux de voir que des alternatives sont disponibles dans la plupart des distributions d’Ubuntu et ses dérivées et que les gens les utilisent effectivement selon les préférences de chaque individu. Choisir un thème clair est très bien, choisir un thème sombre est aussi très bien, et choisir quelque chose d’entièrement différent peut être encore plus intéressant. Ce n’est que quand quelques environnements de bureau enlèvent une partie de la liberté de chaque utilisateur qui ne peut plus configurer son bureau selon ses désirs – là, je pense précisément à elementary OS et Ubuntu Kyrin – que je m’attriste. Mais, malgré tout, je suis content que ces distributions existent et que les utilisateurs qui les préfèrent puissent les choisir à la place d’autres distrib. qui sont, sans doute, plus flexibles. Là aussi réside la quantité de choix offerte aux utilisateurs.

issue166/mon_opinion.txt · Dernière modification : 2021/03/04 15:13 de andre_domenech