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issue180:mon_opinion

I remember, back in the old days (2005 or so), that I heard about “Ubuntu” for the first time. For some reason it has become a core memory… where and how. My trusty Opel Astra slid like butter through the ink-black darkness of dawn, racing out towards Antwerp for my daily commute. Inside you could hear the dulcet tones of one Andy McCaskey of the Slashdot.org podcast. An unofficial podcast where Andy read the news headlines on Slashdot every day. When the dulcet tones of the word “ooh-boon-tooh” slid out of his heavily midwest accent, my accent piped up. Jaded with hundreds of Web 2.0 brand names that tried to remove vowels like pesky boils, this melodic brand name stood out and piqued my interest. It was a new Linux Distribution … and it was promising. As a budding Linux user I was still in my puberty faze: After the initial wonder of “not using a linux distro” wore off, I was distro-hopping out of frustration. Unable to get some core functionalities to work on one distro (for example, play an MP3), I would nuke and pave my machine and try another distribution. I was burning through my blank CD collection and getting nowhere fast. So, after Suse, Mandriva, Manjaro, College Linux, Knoppix, and a slew of other “Linux One night stands”, I gave “The brown stuff” a try. It changed my Linux path forever.

Je me souviens, jadis (plus ou moins en 2005), que j’ai entendu parler de « Ubuntu » pour la première fois. Pour une raison que je n’identifie pas, cela est devenu un souvenir de base… où et comment. Mon Opel Astra fidèle glissait comme du beurre dans l’obscurité noire de l’aurore, voulant gagner à toute vitesse Anvers pour ma navette quotidienne. À l’intérieur, les sonorités sucrées d’Andy McCaskey du podcast de Slashdot.org était audibles. C’est un podcast officieux où Andy lit les grands titres de Slashdot chaque jour. Quand les sonorités sucrées du mot « ooh-boon-tooh » sont sorties de son accent lourd du midwest, mon accent à moi a parlé. Des centaines de marques sur le Web 2.0 qui essayaient d’éliminer des voyelles comme des furoncles, m’ont rendu blasé et cette marque mélodieuse ressortait du lot et a piqué ma curiosité. C’était une nouvelle distribution Linux… et elle était prometteuse.

En tant qu’utilisateur en herbe de Linux, j’étais encore dans la phase de la puberté. Après que l’émerveillement initial d'« utiliser une distro Linux » se soit dissipé, je sautais de distro en distro par frustration. N’arrivant pas à faire marcher quelques fonctionnalités de base sur une distro (par exemple, lire un MP3), je supprimais tout et essayais une autre distribution. Je consommais ma collection de CD vierges à une vitesse énorme et n’arrivais à rien rapidement. Ainsi, après Suse, Mandriva, Manjaro, College Linux, Knoppix, et une tonne d’autres « rencontres Linux d’un soir », j’ai essayé le « truc brun ». Il a changé à tout jamais mon chemin avec Linux.

Fast forward 18 years, and i“m popping in a USB stick with the daily build of Ubuntu 22.04. Still not 'ready for prime time” (It will be out in about a month), I dare to erase the contents on the harddrive of my Lenovo X1 to accommodate the latest Long Term Support version of Ubuntu. Like the infamous Dr Jeckyl, I forgo a trial run of this new potion in a Virtual Machine lab rat. My harddrive gobbles down the digital potion like sending caution to the winds. The install doesn't run smoothly. Since this is a daily build, there are some little issues where the installer gets stuck and dies. No matter. I choose to go for a minimal install and decide not to download the updates during install. That can be done afterwards. 20 minutes later the install is complete and I boot into the system for the first time. I am surprised, pleasantly so at the first impressions I get from the new Gnome interface. Until this day, I disliked it because it felt like a user interface that got in the way. Somehow it felt a little sluggish and slow to respond (like Internet Explorer 6 on Cocaine), but whatever they did in 22.04 fixed that bug. Gnome is fast, slick, and, with a couple of tweaks, gets out of your way.

Passons rapidement sur 18 ans et je suis en train de brancher une clé USB avec la compilation quotidienne d’Ubuntu 22.04. Elle n’est toujours pas « prête pour le grand saut » (elle sortira dans à peu près un mois) ; j’ose effacer le contenu du disque dur de mon Lenovo X1 pour y mettre la toute dernière version à support à long terme d’Ubuntu. Comme le tristement célèbre Dr Jeckyl, je renonce à un essai de cette nouvelle potion avec une machine virtuelle comme rat de laboratoire. Sans aucune précaution, le disque dur avale en toute hâte cette potion numérique.

L’installation n’est pas fluide. Puisqu’il s’agit d’une compilation quotidienne, il y a quelques petits problèmes où l’installeur se bloque et meurt. Aucune importance. Je choisis de faire une installation minimale et je décide de ne pas télécharger les mises à jour pendant celle-ci. Cela peut se faire après. Vingt minutes plus tard, l’installation est complète et je démarre sur le système pour la première fois. Les premières impressions que j’ai de la nouvelle interface Gnome, m’étonnent agréablement. Jusqu’ici, je ne l’ai pas aimé, car elle me donnait l’impression d’être une interface utilisateur qui faisait obstacle à l'utilisateur. Elle me semblait un peu lente et pas du tout réactive (comme Internet Explorer 6 sur Cocaine), mais ce qui a été fait dans la 22.04, a corrigé ce bogue. Gnome est rapide, astucieuse et, avec quelques petits ajustements, libère votre voie.

Now comes the big test. Because I regularly switch machines (but not distro's), I've written a little bash script that installs all of the applications I use on a daily basis. Resembling the text version of a crude cave painting, it's enough to have a coder vomit up the dark pits of his entrails, but it works for me. The script runs, downloads the packages, installs the snaps, pips, and apps into place. Joplin, Yewtube, NcSpot, Mc, Discord. One after the other, the bits flow down from the sky and cement themselves onto my harddrive. Now for the big test. Judging from experience, I do know not to get my hopes up that everything will work from the get-go. Whenever I'm trying out a newer distro, things are about to break. Getting all of my apps to run requires some Googling and some tinkering. But not this time. Everything works out of the box! I am very impressed. From Tinker-Toy to Daily-Driver. The step from an experimental machine to “tinker around” with to a “daily driver” is small. As a freelance IT Consultant I run my own company using mostly cloud software so all I need to do is download the stable version of Microsoft Edge, sign in using a personal Outlook account (You can't login with Office 365 account yet) and sync down all of my bookmarks and extensions. Next up I quickly click through my favorite bookmarks and turn them into webapps. I add their icons to the launcher and I'm good to go. Outlook, Teams, Sharepoint .. it's all there. If I need to sign into the work environment of one of my clients I use a separate Edge profile to keep the digital environments separated. I even found an app that allows me to sync my Onedrive (and should I want to, Sharepoint) folders to the harddrive. This is something that comes in handy when I choose to go “off the grid.” and ditch the distractions of the net.

Et voici le moment du grand test. Parce que je change régulièrement de machine (mais pas de distribution), j’ai écrit un petit script bash qui installe toutes les applications que j’utilise quotidiennement. Semblable à une peinture rupestre rudimentaire, il ferait vomir une vrai codeur, mais il me convient. Le script s’exécute, télécharge les paquets et installe les snaps, pips et applis là où il faut. Joplin, Yewtube, NcSpot, Mc, Discord. L’un après l’autre, les bits descendent du ciel et se cimentent sur mon disque dur. Le grand test peut commencer. D’après mes expériences, je suis conscient du fait qu’il ne faut pas en espérer trop ; des choses risquent de ne pas fonctionner tout de suite. Chaque fois que j’essaie une distro assez nouvelle, des trucs risquent de casser. Faire fonctionner toutes les applis nécessite des recherches et du bricolage. Mais pas cette fois-ci. Tout fonctionne dès l’installation. Je suis très impressionné.

Du jouet à une distro de tous les jours.

Aller d’une machine expérimentale sur laquelle bricoler vers une distro de tous les jours est un petit pas. En tant que consultant IT indépendant, je gère ma propre société avec, pour la plupart, des logiciels dans le nuage. Ainsi, tout ce qu’il me faut faire est de télécharger la version stable de Microsoft Edge, me connecter en utilisant un compte Outlook personnel (il n’est pas encore possible de vous connecter avec un compte Office 365) et synchroniser tous mes signets et extensions. Ensuite, je clique rapidement sur mes signets préférés et les transforme en applis Web. J’ajoute leurs icônes au lanceur et voilà – tout est prêt. Outlook, Teams, Sharepoint ..tout y est. Si je dois me connecter à l’environnement de travail de l’un de mes clients, j’utilise un profil Edge distinct pour que les environnements numériques restent séparés. J’ai même trouvé une appli qui me permet de synchroniser mes dossiers Onedrive (et, au besoin, Sharepoint) vers le disque dur. C’est quelque chose d’utile quand je choisis de fermer ma connexion au réseau et abandonner les distractions du Net.

So in the end. Taking a look at the finished product, I am pleasantly surprised how well it has all turned out. Playing around with Linux used to be just that, “playing around”. Tinkering with an experimental system that you would never dream of taking into a real-world environment where your livelihood would depend on it. Sure you would play around with getting the desktop tweaked just right, days getting drivers to work and weeks bragging about how you cobbled together a system with 3rd party script, hours of googling and multiple instances of despair where you would fling your laptop into lower earth orbit out of pure frustration. Like some kind of war veteran you would have earned bragging rights that you got “something-something” working on linux while getting dubious looks from Mac and Windows users who got whatever you mentioned working “out of the box”. But here is the difference: Looking at 22.04 Linux is no longer a puzzle, a tweakathon, a geek challenge. It's an operating system that is ready for primetime BUT also offers the power of a highly tweakable operating system. Some bearded enthusiasts mumble whether this is “the year of the Linux Desktop”. My answer remains the same: It's not and it never will be. Because the years of the desktop wars are over. These days it's about platforms in the cloud. The ability for your operating system to interconnect and interact with these platforms is what makes an OS relevant. This is true for desktops, laptops, phones, tablets, smart TV's, cars and fridges. If it connects .. it's relevant. We have come to the point where getting your Ubuntu machine ready for primetime has become a somewhat un-challenging and boring experience without any major hurdles. And that is exactly where we want it to be.

Alors, tout compte fait.

En examinant le produit fini, je suis agréablement surpris par le bon résultat. Par le passé, jouer avec Linux était tout simplement cela, « jouer ou bricoler ». Explorer un système expérimental que vous ne rêveriez jamais de mettre dans un environnement de la vraie vie où votre gagne-pain en dépendrait.

Bien sûr, vous bricoliez en essayant d’ajuster le bureau pour qu’il soit tout à fait à votre convenance, vous passiez des jours a faire fonctionner des pilotes et des semaines à vous vanter sur comment vous avez bricolé un système avec le script d’un tiers, des heures passées sur Google et des instances multiples de désespoir lorsque, de frustration pure, vous lanciez votre portable en orbite basse. Tout comme une sorte de vétéran des guerres, vous auriez gagné le droit de vous vanter parce que vous avez fait fonctionner « un truc » sur Linux tout en étant la cible de regards douteux des utilisateurs de Mac et de Windows qui ont pu faire fonctionner ce truc « dès l’installation », tout simplement.

Mais voici la différence : en examinant Linux 22.04, on voit qu’il n’est plus une énigme, un « ajusta-thon », un défi de geek. Il s’agit d’un système d’exploitation qui est prêt pour le prime-time MAIS qui offre également la puissance d’un système d’exploitation qui est hautement ajustable. Certains enthousiastes bougonnent dans leur barbe que c’est peut-être « l’année de Linux Desktop ». Ma réponse reste la même : ça ne l’est pas et ne le sera jamais. Parce que les années des guerres du Desktop sont finies. Ces jours-ci, cela concerne des plateformes dans le nuage. La capacité de votre système d’exploitation de s’interconnecter et d’interagir avec ces plateformes-là est ce qui rend un système d'exploitation pertinent. Cela est vrai pour les ordinateurs de bureau, les portables, les phones, les tablettes, les TV intelligentes, les voitures et les frigos. S'il se connecte… il est pertinent. Nous sommes arrivés à un stade où préparer votre machine sous Ubuntu pour le prime-time est devenu une expérience quelque peu facile et ennuyeuse sans obstacle important. Et c’est exactement ce que nous en voulons.

Au cas où, la traduction de la bio : Knightwise est l’hôte du podcast Knightwise.com depuis 2005. Il est défenseur avide de l’Open Source et un geek multi-plateforme. Il vit en Belgique avec son épouse, geek aussi, et deux chiens ; il y a également des rumeurs non vérifiées d’un chat.

issue180/mon_opinion.txt · Dernière modification : 2022/05/03 17:16 de andre_domenech