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issue50:monhistoire2

Spring is upon us. Although it might still be hiding behind the last folds of winter, the first rays of sun are starting to crack open a sky of murky white and grey. I know this because the reflection of what appears to be a “sunny but cold” morning continuously throws its glare against my screen, beckoning me to come outside and play. By the angle of the light, I know that it is a devilish scheme of the ice-queen of winter and her rascal friend “budding spring” to make me go outside for a walk… and, after noticing that it might look sunny, but is still cold, rush back in to pack up warmer than an imperial snowtrooper.

Le printemps est bientôt là. Même s'il semble encore être caché derrière les dernières affres de l'hiver, les premiers rayons de soleil commencent à déchirer l'obscur ciel blanc et gris. Je le sais car la réflexion de ce qui apparaît comme un matin « ensoleillé mais froid » jette sa lumière éblouissante sur mon écran, m'incitant à venir dehors pour jouer. D'après l'angle de la lumière, je sais que c'est un plan diabolique de la reine des glaces et de son chenapan d'ami, « printemps bourgeonnant », pour me faire sortir pour une balade… et, après avoir remarqué qu'il faisait sûrement beau, mais encore froid, me faire vite rentrer pour m'emmitoufler comme un Snowtrooper impérial [Ndt : soldat des neiges impérial - allusion à Star Wars].

Yet today I am far too en-wrapped in my personal quest, that lies just beyond my grasp, to be lured outside by mother nature. Behind my keyboard, I embark on an epic quest to find and retrieve the holy grail of automated computing: I want to syncronise my latest podcasts to my phone, using an automated script. I might catch some of you frowning in puzzlement, mouthing the words “Knightwise, there are programs for that, programs like Itunes and stuff”, and I must say you are correct. For years I have used this loyal application to download the gleaming gold of user-created content to my precious Ipod. So why seek other ways?

Pourtant, aujourd'hui je suis tellement absorbé par ma quête personnelle, qui est presque à portée de main, que Dame Nature ne pourra pas m'attirer dehors. Par-delà mon clavier, j'embarque pour une quête épique afin de trouver et récupérer le Saint Graal de l'informatique automatisée : je veux synchroniser mes derniers podcasts avec mon téléphone en utilisant un script automatique. Je pourrais entendre certains d'entre vous me désapprouver avec dépit, murmurant ces mots, « Knightwise, il existe des programmes pour cela, des programmes comme iTunes ou autre » et je dois avouer que vous avez raison. Pendant des années, j'ai utilisé cette application fidèle pour télécharger la crème des contenus créés par les utilisateurs sur mon précieux iPod. Pourquoi donc chercher d'autres moyens ?

For one, it is the fault of a little green goblin. Well, not so much a Goblin as a Droid logo that stands for the technology behind my Smartphone - the htc Desire. Its “freedom loving, open source, anyone can play oh rootme! rootme! rootme!“ calls border on the edge of slutty as the device tries to pry some “creative hacking spirit” from my mind. The second antagonist, its brown circled logo watching me like the eye of Mordor is my Ubuntu server. Tucked away behind our television, a hidden realm of infinite possibilities, endless tweaking, and complete customisation.

D'abord, c'est la faute d'un petit gobelin vert. Enfin, pas tant un gobelin qu'un logo Droid qui sous-tend la technologie derrière mon smartphone, le HTC Desire. Ses appels « d'amour de la liberté, d'Open Source, de tout-le-monde-peut-jouer oh roote-moi ! roote-moi ! roote-moi ! » sont à la limite du salace quand l'appareil tente de trouver dans mon cerveau un certain « esprit de hacker créatif ». Le second antagoniste, le logo circulaire et marron qui me regarde comme l’œil de Mordor, correspond à mon serveur Ubuntu. Dissimulé derrière notre télévision, un royaume caché de possibilités infinies, de bidouillages sans fin et de personnalisation complète.

I stand before a vast landscape of ignorance, armed only with curiosity and enthusiasm, and wonder if I can bridge the void between the two towers? In the distance, the green android goblin dances around the brown mountain of Ubuntu, behind me my Ipod snuggles up to my leg as I sit in the shadow of a giant white Imac and the closed source technology it stands for. The grey wizard Steve tries to comfort me by whispering soothing words into my ear: “Why leave the walled garden? You can do anything you want here, as long as you do it my way”. His words are tempting, soothing, safe. They almost take away the pain of having to manually download and synchronize all my podcasts to my Ipod before I leave for work. The white straight jacket of the Itunes asylum almost feels comfortable. Almost.

Je me tiens devant un vaste paysage d'ignorance, seulement armé de ma curiosité et de mon enthousiasme, me demandant si je peux joindre ces deux tours entre elles ? Au loin, le gobelin android vert danse autour de la montagne brune Ubuntu, derrière moi, mon iPod se pelotonne contre ma jambe alors que je m'assieds dans l'ombre d'un iMac blanc géant et de la technologie fermée qu'il représente. Le magicien gris, Steve, essaie de me réconforter en me susurrant des paroles apaisantes à l'oreille : « Pourquoi quitter ce jardin muré ? Tu peux faire ce que bon te semble ici, tant que tu le fais comme je décide. » Ses paroles sont tentantes, calmes et sécurisantes. Elles font presque disparaître la douleur de devoir manuellement télécharger et synchroniser tous mes podcasts sur mon iPod avant de partir pour le boulot. La camisole blanche de l'asile iTunes semble presque confortable. Presque.

But, I choose to embark on the unmapped roads of the interwebs to reach my goal. To tweak, tune, hack, and script the dragon of technology to serve me and my green goblin. To have the power of the brown tower (that sounds wrong) at my fingertips, to become master instead of servant. I push open the white doors of the white kingdom. Behind me, somebody slays an open source unicorn to convince me to stay… but its death-cries are lost on the open roads I embark on.

Mais je choisis de cheminer sur les routes non cartographiées de l'interweb [Ndt : contraction de 'internet' et 'web'] pour atteindre mon but. Pour bidouiller, personnaliser, hacker et scripter le dragon de la technologie pour me servir, moi et mon gobelin vert. Pour avoir le pouvoir de la tour brune (ça sonne mal) au bout des doigts, pour devenir maître au lieu de serviteur. J'ouvre en grand les portes blanches du royaume blanc. Derrière moi, quelqu'un massacre une licorne Open Source pour me convaincre de rester… mais ses cris d'agonie se perdent sur les routes ouvertes qui s'offrent à moi.

My only map in this unknown labyrinth is “the google”. This omnipresent oracle can be persuaded in divulging the right answers, if only you ask the right questions. When I, however, ask in what direction I must walk, it points me to 20 directions at the same time. “Which one is the right one?” I scream. “Every one” whispers the Google. Thus I use its directions to re-formulate my question over and over, trying to get a clearer answer, but there is just too much information out there. One of Google's arrows point me toward a gigantic square entitled “Ubuntu Forums”. This magic place beholds both questions and answers yet its inhabitants are invisible. The square is littered with old matrix printer paper. Each “chain” consisting of a question and subsequently filled with replies, suggestions, and other answers concerning the topic. I wade around them for hours, but do not find the answer I seek, So, I pick up a blank piece of paper and write down my own question. I let the paper fall back into the enormous pile and wait as I look around. At the sound of rustling paper, I look back to see that an invisible friend has written an answer to my question on my thread… I reply, put the paper down, and wait … the process magically repeats itself. Who IS this stranger? Why does he want to help me?

Mon unique carte dans ce labyrinthe inconnu est « le Google». Cet oracle omniprésent peut être persuadé de divulguer les bonnes réponses, mais seulement si vous posez les bonnes questions. Pourtant, quand je demande dans quelle direction marcher, il me dirige dans 20 directions en même temps. « Laquelle est la bonne ? » criai-je. « Toutes. » murmure le Google. Aussi, j'utilise ses directions pour reformuler ma question encore et encore, essayant d'obtenir une réponse plus claire, mais il y a bien trop d'informations dans les nuages. L'une des flèches de Google me dirige vers un square gigantesque appelé « Ubuntu Forums ». Cet endroit magique contient à la fois des questions et des réponses, bien que ses habitants soient invisibles. Ce square est parsemé de vieux papiers d'imprimantes matricielles. Chaque « chaîne » consiste en une question suivie de réponses, suggestions et autres informations sur le sujet. Je patauge parmi elles pendant des heures, mais ne trouve pas la réponse que je cherche. Je me saisis donc d'une feuille de papier vierge et y écris ma propre question. Je laisse le papier glisser dans l'énorme pile et j'attends en regardant autour de moi. En entendant le bruissement du papier, je me retourne et vois qu'un ami invisible m'a écrit une réponse dans le fil… Je réponds, repose le papier et attends… le processus se répète de façon magique. Qui EST cet étranger ? Pourquoi veut-il m'aider ?

Slowly but surely the general direction where I want to go starts to become clear. With the help of my unknown library friend, we are able to define my quest clearer and clearer. I walk through the labyrinth, the forum thread streaming behind me like an endless letter, other strangers writing down their answers and direction as we go along. Suddenly, I hear the noises of babbling voices and rattling keyboards, around the corner I find a tavern called “The IRC”. “The place where everyone talks about everything, all the time” the google whispers when I inquire about the place. “The trick is to find the right room”. Thus I wander inside this great establishment, and open door after door, peeking inside room after room. Some rooms are empty, some have patrons that do not speak, others are bustling with the chatter of voices. I find a chamber that bears the name of the brown tower, and step inside. After politely saying hello and listening to the conversations that go on inside, I ask if I may ask a question. “The statement is redundant” bellows somebody inside the room. “Asking if you can ask redundant”. I almost turn on my heels and step outside, shocked by his attitude, as he slaps me on the shoulder, hands me a virtual pint, and says: “Ok, so what was that question”.

Lentement mais sûrement la direction approximative de la destination souhaitée commence à apparaître. Grâce à l'aide de mon ami bibliothécaire inconnu, nous sommes capables de définir ma quête de façon de plus en plus claire. Je traverse ce labyrinthe, le fil du forum s'étirant derrière moi comme une lettre sans fin, d'autres étrangers écrivant leurs réponses et directions au fur et à mesure que nous avançons. Soudain, j'entends le bruit de voix babillantes et de claviers animés et, au coin de la rue, je trouve une taverne appelée « L'IRC ». « L'endroit où tout le monde parle de tout, tout le temps », murmure le Google quand je me renseigne sur ce lieu. « Le truc est de trouver la bonne pièce. » Alors, je me promène dans ce bel établissement et ouvre porte après porte, jetant un oeil dans chaque pièce. Certaines sont vides, certaines ont des clients qui ne parlent pas et d'autres débordent de voix qui bavardent. Je trouve une chambre qui porte le nom de la tour brune et y entre. Après avoir poliment dit bonjour et écouté les conversations qui y ont lieu, je demande si je peux poser une question. « La déclaration est redondante » braille quelqu'un dans la pièce. « Demander si tu peux demander est redondant. » J'ai failli rebrousser chemin et sortir, choqué par cette attitude, quand il me tapote l'épaule, m'offre une chope virtuelle et dit : « Ok, alors c'est quoi ta question ? »

I tell the patrons my Epic tale. Of the road I have traveled, the arrows google has shown me, and I wave around the paper thread I brought from the library. This mysterious letter that seems to write itself. As by magic, several of the patrons in the room break from their conversations and start to help me. They discuss what I have achieved so far, they read through the Forum thread that is still being written, and throw up suggestions of their own. I marvel at the enthusiasm and friendliness of these strangers who take the time to solve this problem with me.

Je raconte aux clients mon épopée : le chemin que j'ai suivi, ce que les flèches de Google m'ont montré et je leur secoue sous le nez le fil de discussion sur papier que j'ai pris à la bibliothèque. Cette mystérieuse lettre qui semble s'écrire d'elle-même. Comme par magie, plusieurs des clients dans la salle arrêtent leur conversation et commencent à m'aider. Ils discutent de ce que j'ai accompli jusque-là, ils lisent le fil du Forum qui continue d'être alimenté et lancent leurs propres suggestions. Je m'émerveille de l'enthousiasme et de l'amitié de ces étrangers qui prennent le temps de résoudre le problème avec moi.

With their answers I race out the door, heading closer and closer to my direction. My own enthusiasm, combined with the knowledge I have acquired and the collective minds of the people helping me on my quest, seem to make the labyrinth crumble into one straight road towards my destination.

Muni de leurs réponses, je fonce vers la porte, m'approchant de plus en plus de ma destination. Mon propre enthousiasme, allié aux connaissances que je viens d'acquérir et les esprits collectifs de ces personnes m'aidant dans ma quête semblent faire s'effondrer le labyrinthe en une seule route toute droite vers mon objectif.

I am close! I call out to the people in the Tavern and the Library… ” YES!“ I hear them call… I slice down the last pesky bugs that stand in the way of my quest, iron out the last glitches of code in the script, and see the end of my journey coming ever closer. As all of us fix the last corrupt character in the script, I slide in my code into the gates of the Open Source Kingdom, my green goblin laughing and giggling with expectation. The giant gate clicks and the open source kingdom opens up to me. I look behind me, expecting to see the long, deserted stretch of road that led me here on my solemn and lonely quest. My breath catches in my throat as they are all there, the invisible helpers from the library, the patrons from the IRC-tavern, the many souls who wrote the arrows google gave me. A massive army of smiling faces that helped me in achieving my goal. I smirk at that stupid frodo guy who only had about 5 helpers while I seem to be accompanied by an army of thousands. All of them devoting a little bit of their time and effort to help me achieve my goal.

Je suis tout près ! j'interpelle les gens de la taverne et de la bibliothèque… « OUI ! » les entends-je répondre… Je tranche la tête des derniers bogues casse-pieds qui se mettent en travers de mon chemin, j'assainis les derniers bouts de code dans le script et je vois la fin de mon périple approcher. Alors que tous ensemble nous réparons le dernier caractère corrompu du script, je glisse mon code par le portail du Royaume de l'Open Source, mon gobelin vert rit et glousse d'impatience. La gigantesque porte cliquète et le royaume s'ouvre à moi. Je regarde derrière moi, m'attendant à ne voir que la longue route déserte qui m'a mené jusqu'ici tout au long de ma quête solennelle et solitaire. J'en ai le souffle coupé quand je les aperçois tous là : les assistants invisibles de la bibliothèque, les clients de la taverne IRC, les nombreuses âmes qui ont écrit les flèches que Google m'a données. Une grande armée de visages souriants qui m'a aidé à atteindre mon but. Je souris d'un air suffisant en pensant à cet imbécile de Frodon qui n'a eu qu'environ 5 personnes pour lui prêter main forte alors qu'il me semble être accompagné d'une armée de milliers de gens. Tous donnant un peu de leur temps et leurs efforte pour m'épauler dans l'accomplissement de ma quête.

On the horizon I see “Jobs the Grey” utter a curse as he randomly rejects another developer access to the application store. “Because it’s Monday and my shoes are blue” he shouts at the questioning face of the latter. As my code runs, and my green goblined Android phone receives the podcasting episodes via a script, I look back at the things I've learned, the friends I've made, and the goal I've accomplished. In the edge of my vision, I see a lost soul with a map, trying to find his way in the land of the open sources. She is a total stranger, yet I walk up to her… “Lets see what we can do to help you”… My army roars as we embark on another campaign.

À l'horizon, j'aperçois « Jobs le Gris » prononcer une malédiction tout en refusant au hasard l'accès au magasin d'applications à un autre développeur. « Parce que c'est lundi et que mes chaussure sont bleues » lance-t-il au visage inquisitif de ce dernier.

Alors que mon code tourne et que mon téléphone Android au gobelin vert reçoit les épisodes des podcasts via un script, je repense aux choses que j'ai apprises, aux amis que je me suis faits et à l'objectif accompli. En marge de ma vision, je vois une âme perdue avec une carte, tentant de trouver sa voie dans le pays d'Open Source. Elle m'est complètement inconnue et pourtant je marche à sa rencontre… « Voyons voir ce que nous pouvons faire pour t'aider »… Mon armée gronde tout en se lançant dans une nouvelle campagne.

issue50/monhistoire2.txt · Dernière modification : 2011/07/18 15:40 de auntiee