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issue80:tuto_-_utiliser_un_gestionnaire [2014/05/03 14:13] – [3] auntiee | issue80:tuto_-_utiliser_un_gestionnaire [2014/05/04 11:14] (Version actuelle) – [6] auntiee |
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Si nous jetons un coup d’œil aux numéros précédents de notre magazine préféré (le Full Circle, évidemment), nous constatons effectivement que LVM est mentionné très peu de fois. Il apparaît en fait dans l'« Edition spéciale 01 : le Serveur Parfait » en 2011, et il a également été brièvement mentionné dans les numéros 31 et 67, mais il n'y en a pas eu d'articles de fond. | Si nous jetons un coup d’œil aux numéros précédents de notre magazine préféré (le Full Circle, évidemment), nous constatons effectivement que LVM est mentionné très peu de fois. Il apparaît en fait dans l'« Edition spéciale 01 : le Serveur Parfait » en 2011, et il a également été brièvement mentionné dans les numéros 31 et 67, mais il n'y en a pas eu d'articles de fond. |
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Aujourd'hui, après avoir donné un exemple simple pour mettre tous les morceaux en place, nous allons examiner trois scénarios différents, couvrant quelques usages, pratiques et tirés de la « vraie vie » de LVM. Dans la première, nous utiliserons LVM pour nous donner une certaine souplesse lors de l'installation d'un nouveau système. Ce sera un système pour lequel nous ne connaissons pas vraiment dès le début les besoins exacts en espace disque du système et des partitions de documents des utilisateurs. Devrions-nous conserver une partition Windows, ou allons-nous vouloir l'enlever plus tard et fusionner cet espace avec nos partitions Ubuntu ? Dans le deuxième scénario, nous verrons comment la capacité de LVM à prendre des clichés/captures d'écran (snapshots) peut être une bouée de sauvetage si nous devons mettre à niveau un système existant, sans risquer de tout perdre. Enfin, dans le troisième cas, nous allons créer une clé USB amorçable avec plusieurs distributions Ubuntu (ou autres) ensemble, afin que nous puissions démarrer un ordinateur à partir de n'importe lequel d'entre eux. | Aujourd'hui, après avoir donné un exemple simple pour mettre tous les morceaux en place, nous allons examiner trois scénarios différents, couvrant quelques usages, pratiques et tirés de la « vraie vie » de LVM. Dans la première, nous utiliserons LVM pour nous donner une certaine souplesse lors de l'installation d'un nouveau système. Ce sera un système pour lequel nous ne connaissons pas vraiment dès le début les besoins exacts en espace disque du système et des partitions de documents des utilisateurs. Devrions-nous conserver une partition Windows, ou allons-nous vouloir l'enlever plus tard et fusionner cet espace avec nos partitions Ubuntu ? Dans le deuxième scénario, nous verrons comment la capacité de LVM à prendre des photos instantanées (snapshots) peut être une bouée de sauvetage si nous devons mettre à niveau un système existant, sans risquer de tout perdre. Enfin, dans le troisième cas, nous allons créer une clé USB amorçable avec plusieurs distributions Ubuntu (ou autres) ensemble, afin que nous puissions démarrer un ordinateur à partir de n'importe lequel d'entre eux. |
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• / dev/sda3, la partition image invisible existante. | • / dev/sda3, la partition image invisible existante. |
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C'est déjà un peu compliqué et le sera encore plus quand, plus tard, nous déciderons de nous débarrasser de Windows une fois pour toutes et de réutiliser /dev/sda1 ainsi que /dev/sda3 pour Ubuntu. | C'est déjà un peu compliqué et le sera encore plus quand, plus tard, nous déciderons de nous débarrasser de Windows une fois pour toutes et de réutiliser /dev/sda1 et /dev/sda3 pour Ubuntu aussi. |
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Nous pouvons maintenant procéder à l'installation d'Ubuntu et, lorsque l'écran pour choisir la gestion de disque s'affichera, aller dans « manual partitioning » (partitionnement manuel). De là, nous aurons /dev/group/system formaté comme un système de fichiers ext4 et monté sur /, tandis que /dev/group/swap sera formaté et utilisé comme fichier d'échange. Le reste du processus d'installation du système devrait se dérouler comme d'habitude. | Nous pouvons maintenant procéder à l'installation d'Ubuntu et, lorsque l'écran pour choisir la gestion de disque s'affichera, aller dans « manual partitioning » (partitionnement manuel). De là, nous aurons /dev/group/system formaté comme un système de fichiers ext4 et monté sur /, tandis que /dev/group/swap sera formaté et utilisé comme fichier d'échange. Le reste du processus d'installation du système devrait se dérouler comme d'habitude. |
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Une mise en garde : les versions antérieures d'Ubuntu ne connaissent pas LVM. Ce qui est décrit ici devrait fonctionner tel quel pour Raring (13.04) et Saucy (13.10), ainsi que pour Linux Mint 15. Les versions antérieures nécessitent beaucoup de travail à la console pour monter la partition cible, relier et monter les répertoires accessoires tels que /tmp et /dev, l'inclure dans une prison chroot et installer le paquet lvm2. C'est certainement faisable, mais peut-être pas pour les timorés. | Mise en garde : les versions antérieures d'Ubuntu ne connaissent pas LVM. Ce qui est décrit ici devrait fonctionner tel quel pour Raring (13.04) et Saucy (13.10), ainsi que pour Linux Mint 15. Les versions antérieures nécessitent beaucoup de travail à la console pour monter la partition cible, relier et monter les répertoires accessoires tels que /tmp et /dev, l'inclure dans une prison chroot et installer le paquet lvm2. C'est certainement faisable, mais sans doute pas pour les timorés. |
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vgextend group /dev/sda1 | vgextend group /dev/sda1 |
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Si nous utilisons maintenant la commande vgdisplay, on peut voir que l'espace disponible sur le VG « ubuntu » est plus grande qu'avant, comprenant à la fois /dev/sda2 et /dev/sda1. Nous pouvons alors accroître notre LV « system » et notre système de fichiers racine. Cela ne peut se faire alors qu'il est monté, donc nous aurons à nouveau besoin de démarrer à partir du LiveCD Ubuntu. Supposons que notre partition /dev/sda1 soit de 40 Go en taille, et /dev/sda2 était de 60 Go, on pourrait faire : | Si nous utilisons maintenant la commande vgdisplay, on peut voir que l'espace disponible sur le VG « ubuntu » est plus grande qu'avant, comprenant à la fois /dev/sda2 et /dev/sda1. Nous pouvons alors accroître notre LV « system » et notre système de fichiers racine. Cela ne peut pas se faire quand il est monté, nous aurons donc à nouveau besoin de démarrer à partir du LiveCD Ubuntu. En supposant que notre partition /dev/sda1 était de 40 Go et que /dev/sda2 était de 60 Go, on pourrait faire : |
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sudo bash | sudo bash |
resize2fs /dev/ubuntu/system 100G | resize2fs /dev/ubuntu/system 100G |
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(Agrandit le système de fichiers ext4 « system » à total de 100 Go.) | (Agrandit le système de fichiers ext4 « system » à un total de 100 Go.) |
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Nous devrions alors être en mesure de redémarrer comme d'habitude depuis le disque dur, et de faire l'essai de notre nouveau système agrandi. Notre système ressemble maintenant à ceci : | Nous devrions alors être en mesure de redémarrer comme d'habitude depuis le disque dur et de faire l'essai de notre nouveau système agrandi. Notre système ressemble maintenant à ceci : |
• /dev/sda1 et /dev/sda2 comme PV, utilisés par le VG « group » et contenant ; | • /dev/sda1 et /dev/sda2 comme PV, utilisés par le VG « group » et contenant ; |
• /dev/groupe/system, une partition que nous allons utiliser comme racine du système ; | • /dev/groupe/system, une partition que nous allons utiliser comme racine du système ; |
• /dev/groupe/swap, une partition utilisée comme fichier d'échange ; | • /dev/groupe/swap, une partition utilisée comme fichier d'échange ; |
• /dev/sda3, la partition existante de l'image invisible. | • /dev/sda3, la partition existante qui contient l'image invisible. |
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Si nous n'avons plus besoin de la partition d'image, nous pouvons aussi aller plus loin, et l'ajouter aussi au VG « group ». | Si nous n'avons plus besoin de la partition d'image, nous pouvons aussi plus loin et l'ajouter aussi au VG « group ». |
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Les avertissements habituels s'appliquent : nous faisons des changements importants sur le système d'exploitation, donc les choses pourraient éventuellement aller très mal. Naturellement, vous devriez le faire pour la première fois uniquement sur un système pour lequel vous êtes prêt à le réinstaller à partir de zéro si les choses vont mal. Et, bien sûr, faire une sauvegarde de vos données avant de commencer ! | Les mises en garde habituelles s'appliquent : nous faisons des changements importants dans le système d'exploitation et les choses pourraient éventuellement aller très mal. Naturellement, vous devriez le faire pour la première fois uniquement sur un système que vous voudrez bien réinstaller à partir de zéro si les choses vont mal. Et, bien sûr, faire une sauvegarde de vos données avant de commencer ! |
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==== 4 ==== | ==== 4 ==== |
Scénario 2 : un filet de sécurité lors de la mise à jour d'un système existant | Scénario 2 : un filet de sécurité lors de la mise à jour d'un système existant |
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Une des choses sympas sur les systèmes Ubuntu et GNU/Linux en général, c'est que de nouvelles versions améliorées arrivent très souvent, dans notre cas, tous les six mois. Donc, il y a une tendance naturelle à mettre à niveau des systèmes qui en ont ou n'en ont pas vraiment besoin : juste pour rester au top des choses. Mais des choses étranges se produisent parfois lors de la mise à jour, même avec Linux. Par exemple, en théorie, il devrait être possible de mettre à niveau un système basé sur un Ubuntu existant vers une nouvelle version en changeant simplement les dépôts dans /etc/apt/sources.list, puis en exécutant | Une des choses sympas sur les systèmes Ubuntu et GNU/Linux en général, c'est que de nouvelles versions améliorées arrivent très souvent, dans notre cas, tous les six mois. Il y a donc une tendance naturelle à mettre à niveau des systèmes qui en ont - ou pas - vraiment besoin, pour rester maître de la situation. Mais des choses étranges se produisent parfois lors d'une mise à jour, même avec Linux. Par exemple, en théorie, il devrait être possible de mettre à niveau un système Ubuntu ou dérivés existant vers une version plus récente en changeant simplement les dépôts dans /etc/apt/sources.list, puis en exécutant |
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sudo bash | sudo bash |
aptitude update ; aptitude safe-upgrade -y ; shutdown -r now | aptitude update ; aptitude safe-upgrade -y ; shutdown -r now |
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En fait, ce n'est pas une bonne idée pour de nombreuses distributions. Certains vieux lambeaux sont toujours transportés sur la nouvelle version. Plus important, les nouvelles versions peuvent avoir besoin de nouvelles versions de leurs fichiers de configuration, qui pourrait même ne pas être du tout dans les mêmes répertoires. Cela est particulièrement vrai pour Linux Mint : sauf pour leurs distributions basées sur Debian (LMDE), la mise à niveau sur place a été spécifiquement déconseillée, voir l'article de Clément Lefebvre « Comment mettre à niveau vers une version plus récente » (http://community.linuxmint.com/tutorial/view/2). | En fait, ce n'est pas une bonne idée pour de nombreuses distributions. Quelques vieilleries restent présentes sur la nouvelle version. Plus important, les nouvelles versions peuvent avoir besoin de versions plus récentes de leurs fichiers de configuration, qui pourraient même ne pas se trouver dans les mêmes répertoires. Cela est particulièrement vrai pour Linux Mint : sauf pour leurs distributions basées sur Debian (LMDE), la mise à niveau in situ a été spécifiquement déconseillée, voir l'article de Clément Lefebvre « Comment mettre à niveau vers une version plus récente » (http://community.linuxmint.com/tutorial/view/2). |
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Cependant, si le téléchargement, l'installation et la reconfiguration d'un nouveau système se révèlent être trop d’embarras pour vous et que vous ne voulez pas vous aventurer sur une mise à niveau en place, il est toujours agréable d'avoir préparé un plan B : une manière d'avoir votre système sauvegardé et fonctionnant comme avant d'essayer de le mettre à niveau. Une fois de plus, LVM vient à la rescousse avec sa capacité de photo instantanée (snapshot). | Quoi qu'il en soit, si le téléchargement, l'installation et la reconfiguration d'un nouveau système se révèlent trop compliqué et que vous ne voulez pas faire une mise à niveau hasardeuse in situ, il est toujours agréable d'avoir un plan B qui vous permettra de ressusciter votre système dans son état avant votre essai malheureux de mise à niveaux. Une fois de plus, LVM vient à la rescousse avec sa capacité de photo instantanée (snapshot). |
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La façon dont cela fonctionne est que, si nous avons assez d'espace libre dans notre VG, nous créons un deuxième LV qui est essentiellement une copie du premier, mais par essence « figé dans le temps ». Nous pouvons alors faire ce que nous voulons au premier LV, et pouvons toujours copier nos fichiers en provenance de la photo si nécessaire. | La façon dont cela fonctionne est que, si nous avons assez d'espace libre dans notre VG, nous créons un deuxième LV qui est en fait une copie du premier, mais par essence « figé dans le temps ». Nous pouvons alors faire ce que nous voulons au premier LV, et ensuite récupérer les fichiers de la « photo » si nécessaire. |
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Tout d'abord, nous créons la photo du LV « système ». Dans mon propre cas, j'ai tendance à utiliser de très petites partitions système de 10 Go, donc je vais créer une photo en réservant le double d'espace, juste au cas où elle se remplirait pour une raison quelconque. Nous allons appeler la photo « system-snap »: | Tout d'abord, nous créons la photo du LV « système ». Dans mon cas, j'ai tendance à utiliser de très petites partitions système de 10 Go ; par conséquent, je vais créer une photo en réservant le double de l'espace, juste au cas où elle se remplirait pour une raison quelconque. Nous allons appeler la photo « system-snap »: |
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sudo bash | sudo bash |
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Ça y est, c'est fait. Nous pouvons maintenant procéder à la mise à niveau de notre système vers une quelconque nouvelle version disponible (Ubuntu 13.10, peut-être ?), ou effectuer tout autre type de magie noire qui pourrait éventuellement brouiller les choses gravement. | Ça y est, c'est fait. Nous pouvons maintenant procéder à la mise à niveau de notre système vers une quelconque nouvelle version disponible (Ubuntu 13.10, peut-être ?) ou s'adonner à tout autre type de magie noire qui pourrait, le cas échéant, gravement endommager le système. |
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Supposons que c'est ce qui s'est passé et que notre système d'origine (sur le LV « system ») est dans un très mauvais état. Nous devons redémarrer à partir du fidèle LiveCD Ubuntu, et dans un terminal faisons une copie de la photo à partir de laquelle nous allons travailler : | Supposons que c'est ce qui s'est passé et que notre système d'origine (sur le LV « system ») est dans un état lamentable. Nous devons redémarrer à partir du fidèle LiveCD Ubuntu et, dans un terminal, faire une copie de la photo à partir de laquelle nous allons travailler : |
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sudo bash | sudo bash |
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Le LV « système-old » est l'ancien système échoué. « Système-snap » est la photo contenant une copie du système tel qu'il était avant de faire les changements fatals, et « system » est le système courant, recréé. | Le LV « système-old » est l'ancien système endommagé. « Système-snap » est la photo contenant une copie du système tel qu'il était avant de faire les changements fatals, et « system » est le système actuel, recréé. |
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Nous pouvons nettoyer un peu en enlevant à la fois l'ancien système et la photo, et retrouver l'espace qu'ils occupaient : | Nous pouvons nettoyer un peu en enlevant à la fois l'ancien système et la photo pour retrouver l'espace qu'ils occupaient : |
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lvremove /dev/group/system-snap | lvremove /dev/group/system-snap |
lvremove /dev/group/system-old | lvremove /dev/group/system-old |
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Selon ce qui s'est passé pendant la mise à niveau ou la casse de votre système, l'installation de GRUB peut également être hors course. C'est peut-être une bonne idée de la recréer pendant que vous êtes encore démarré avec le LiveCD. Montez votre nouveau /dev/group/system, par exemple sur /media/ubuntu/system et réinstallez GRUB sur /dev/sda avec : | Selon ce qui s'est passé pendant la mise à niveau ou la casse de votre système, l'installation de GRUB peut également avoir souffert. C'est peut-être une bonne idée de la recréer pendant que vous utilisez le LiveCD. Montez votre nouveau /dev/group/system, par exemple sur /media/ubuntu/system et réinstallez GRUB sur /dev/sda avec : |
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grub-install --boot-directory /media/ubuntu/system/boot /dev/sda | grub-install --boot-directory /media/ubuntu/system/boot /dev/sda |
Scénario 3: créer votre disque de démarrage USB « couteau suisse » | Scénario 3: créer votre disque de démarrage USB « couteau suisse » |
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En cette époque des disques durs USB externes, nous avons à notre disposition un moyen simple de démarrer des ordinateurs en difficulté, de corriger tout ce qui ne va pas ou même de cloner une image système. L'image standard du LiveCD Ubuntu peut nous aider, bien sûr, mais une autre façon de le faire est de simplement installer Ubuntu sur un disque externe. De cette façon, nous pouvons ajouter notre propre collection d'outils et garder son paramétrage tel que nous le voulons. | À cette époque des disques durs USB externes, nous avons à notre disposition un moyen simple de démarrer des ordinateurs en difficulté et de corriger tout ce qui ne va pas ou même de cloner une image système. Évidemment, l'image standard du LiveCD Ubuntu peut nous aider, mais une autre façon de faire est de tout simplement installer Ubuntu sur un disque externe. De cette façon, nous pouvons ajouter notre propre collection d'outils et être certain que son paramétrage reste tel que nous le voulons. |
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Cependant, certaines tâches ont besoin d'outils simples tels que le démarrage d'un très vieil ordinateur sur un système léger Xubuntu, tandis que d'autres peuvent avoir besoin d'une solution plus complète, comme le clonage de tous les ordinateurs du laboratoire d'une école avec la même spécification d'Ubuntu Studio. Comme les disques durs modernes ont beaucoup d'espace, pourquoi ne pas mettre plusieurs distributions différentes sur le même disque dur externe ? | Cependant, certaines tâches ont besoin d'outils simples, tels que le démarrage d'un très vieil ordinateur sur un système léger Xubuntu, tandis que d'autres peuvent avoir besoin d'une solution plus complète, comme le clonage de tous les ordinateurs du laboratoire d'une école avec les mêmes spécifications, sous Ubuntu Studio. Comme les disques durs modernes ont beaucoup d'espace, pourquoi ne pas mettre plusieurs distributions différentes sur le même disque dur externe ? |
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Mais, nous pouvons rencontrer des problèmes pratiques. Si nous voulons utiliser le disque pour démarrer les ordinateurs plus anciens, nous aurons besoin d'utiliser le système de partitionnement classique avec une zone amorce (Master Boot Record - MBR). Cela signifie que nous sommes limités à quatre partitions principales ; un peu plus si nous utilisons les partitions secondaires, mais encore très limitées en nombre. Ainsi, même si le disque dur lui-même a la capacité suffisante pour plusieurs dizaines d'installations Ubuntu, peut-être d'âges et de saveurs variées, la carte de partition ne les prendra pas. | Toutefois, il se peut que nous rencontrions plusieurs problèmes pratiques. Si nous voulons utiliser le disque pour démarrer les ordinateurs plus anciens, nous aurons besoin d'utiliser le système de partitionnement classique avec une zone amorce (Master Boot Record - MBR). Cela signifie que nous sommes limités à quatre partitions principales ; un peu plus si nous utilisons les partitions secondaires, mais encore un nombre très limité. Ainsi, même si le disque dur lui-même a la capacité suffisante pour plusieurs dizaines d'installations Ubuntu, peut-être d'âges et de saveurs variées, le schéma des partitions ne les prendra pas. |
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Et même pire, si nous ne prévoyons pas très soigneusement à l'avance combien d'espace à attribuer à chaque installation, nous pourrions nous retrouver avec des partitions manquant d'espace, alors qu'il en reste beaucoup non utilisé sur le disque. Un exemple serait lorsque nous avons une partition de sauvegarde sur disque, ainsi que les installations du système. | Pire, même, si nous ne prévoyons pas très soigneusement à l'avance la quantité d'espace à attribuer à chaque installation, nous pourrons nous retrouver avec des partitions qui manquent d'espace, alors qu'il en reste beaucoup de libre sur le disque. Un exemple serait lorsque nous avons une partition de sauvegarde sur disque, ainsi que les installations du système. |
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À ce stade, il devrait être clair que nous ferions mieux d'utiliser LVM sur le disque externe. | À ce stade, il devrait être clair que nous ferions mieux d'utiliser LVM sur le disque externe. |
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Sa mise en place est la simplicité même. Une fois que nous avons démarré depuis le LiveCD pour le premier système Ubuntu que nous souhaitons installer, nous utilisons le terminal ou l'utilitaire gparted pour créer une première partition ext4 occupant la totalité du disque externe : /dev/sda1 ou similaire. Une fois ceci fait, nous pouvons retourner dans le terminal, créer un PV à partir de la partition, et un VG à partir du PV. Ensuite, nous pouvons créer un premier LV sur le VG, le formater et installer Ubuntu dessus. | Sa mise en place est la simplicité même. Une fois que nous avons démarré sur le LiveCD du premier système Ubuntu que nous souhaitons installer, nous utilisons le terminal ou l'utilitaire gparted pour créer une première partition ext4 occupant la totalité du disque externe : /dev/sda1 ou similaire. Une fois cela fait, nous pouvons retourner dans le terminal, créer un PV à partir de la partition et un VG à partir du PV. Ensuite, nous pouvons créer un premier LV sur le VG, le formater et installer Ubuntu dessus. |
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Pour les installations successives d'autres versions de *buntu, nous procédons de la même manière : démarrer sur le LiveCD approprié, utiliser le terminal pour créer un nouveau LV (utiliser des étiquettes de volume faisant sens !), formater le nouveau LV avec un système de fichiers ext4 et installer de manière traditionnelle. Chaque fois, cependant, l'installation de GRUB va probablement être écrasée par l'installeur donc, quoi que vous fassiez, assurez-vous au préalable que la version d'Ubuntu que vous installez supporte réellement LVM dès sa sortie de l'emballage ! Il suffit de lancer l'une des commandes, lvdisplay suffira, dans le terminal. | Pour les installations successives d'autres versions de *buntu, nous procédons de la même manière : démarrer sur le LiveCD approprié, utiliser le terminal pour créer un nouveau LV (utiliser des étiquettes de volume parlantes !), formater le nouveau LV avec un système de fichiers ext4 et installer le système de manière traditionnelle. Chaque fois, cependant, l'installation de GRUB sera probablement écrasée par l'installeur, alors, quoi que vous fassiez, assurez-vous au préalable que la version d'Ubuntu que vous installez supporte réellement LVM sans bricolage ! Il suffit de lancer l'une des commandes, lvdisplay suffira, dans le terminal. |
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Une astuce utile : il est préférable de s'entraîner à installer Ubuntu sur un disque externe pour un ordinateur ayant son disque dur interne déconnecté. Faire les choses de cette manière peut aider à éviter les erreurs minables, comme remplacer le système du disque dur principal par inadvertance. | Une astuce utile : il est préférable de s'entraîner à installer Ubuntu sur un disque externe en utilisant un ordinateur dont le disque dur interne est déconnecté. Faire les choses de cette manière peut aider à éviter les petites erreurs, comme écraser le système du disque dur principal par inadvertance. |
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==== 6 ==== | ==== 6 ==== |
Conclusions | Conclusions |
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Bien que LVM peut sembler être un peu exagéré pour une installation simple d'Ubuntu, comme nous l'avons vu dans ces trois scénarios - installer GNU/Linux sur une machine (anciennement) Windows, utiliser une photo pour rester couvert lors d'une mise à niveau sur place, et faire un disque de démarrage USB externe - il nous donne vraiment beaucoup de souplesse. Sans LVM, une partition doit correspondre exactement à un système de fichiers. Avec LVM, nous pouvons jouer séparément sur deux niveaux différents : avec les partitions d'une part, et avec des volumes logiques d'autre part. Bien que j'espère que ces trois scénarios pourront aider le lecteur dans des situations de la vie réelle, ce n'est à aucun moment l'ensemble des possibilités de LVM. Des possibilités plus avancées incluent son utilisation pour chiffrer une partition complète, comme indiqué dans « Créer un PC à l'épreuve des voleurs » de Xavier Berger, dans le numéro Full Circle 67 (EN : http://fullcirclemagazine.org/issue-67/, FR : http://www.fullcirclemag.fr/visionneuse/visionner.php?numero=issue67fr). Si nous voulons mettre en place un partage de données ou un appareil NAS sur notre réseau, La copie miroir de LVM nous permet la réplication de données (deux copies de chaque élément) sans avoir à bidouiller avec des volumes RAID. | Bien que LVM puisse sembler un peu trop pour une simple installation d'Ubuntu, comme nous l'avons vu dans ces trois scénarios - installer GNU/Linux sur une machine (anciennement) Windows, utiliser une photo pour rester couvert lors d'une mise à niveau in situ, et faire un disque de démarrage USB externe - il nous donne vraiment beaucoup de souplesse. Sans LVM, une partition doit correspondre exactement à un seul système de fichiers. Avec LVM, nous pouvons jouer séparément sur deux niveaux différents : avec les partitions, d'une part, et avec des volumes logiques, d'autre part. Bien que j'espère que ces trois scénarios pourront aider le lecteur dans des situations réelles, je ne vous ai pas présenté l'ensemble des possibilités de LVM, loin de là. D'autres usages possibles sont, notamment, le chiffrage d'une partition complète, comme indiqué dans « Créer un PC à l'épreuve des voleurs » de Xavier Berger, dans le numéro 67 du Full Circle (EN : http://fullcirclemagazine.org/issue-67/, FR : http://www.fullcirclemag.fr/visionneuse/visionner.php?numero=issue67fr). Si nous voulons mettre en place un partage de données ou un appareil NAS sur notre réseau, La copie miroir de LVM nous permet la réplication de données (deux copies de chaque élément), sans que nous devions tripoter des volumes RAID. |
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En tout cas, je tiens à encourager tout le monde à jouer avec LVM, au moins d'explorer ses différentes possibilités. Mais s'il vous plaît, restez sans problème : faites-le sur un ordinateur dont vous n'avez pas besoin pour le travail, que vous serez heureux de formater si besoin, et évidemment avec toutes ses données correctement sauvegardées. Même les petites unités comme le stylo flash USB sont suffisantes pour essayer LVM, bien que le système puisse ou ne puisse pas retrouver l'accès aux LV si vous les retirez et remettez à nouveau (il le fait habituellement). Peut-être la meilleure façon de le tester serait avec des machines virtuelles dans Virtualbox. Si votre ordinateur principal a assez de RAM (disons 2 Go), assez de puissance CPU (tout bicoeur devrait suffire) et qu'il reste de l'espace disque, ce serait certainement la formule à suivre. | En tout cas, je tiens à vous encourager tous à jouer avec LVM ou au moins à explorer ses différentes possibilités. Mais, s'il vous plaît, pensez à votre sécurité : faites-le sur un ordinateur dont vous n'avez pas besoin pour le travail, que vous seriez heureux de formater si besoin et, évidemment, dont toutes les données sont correctement sauvegardées. Même les petites unités comme les clés USB sont suffisantes pour essayer LVM, bien que le système puisse ou ne puisse pas retrouver l'accès aux LV si vous débranchez la clé et la rebranchez à nouveau (il le fait habituellement). Peut-être la meilleure façon de le tester serait avec des machines virtuelles dans Virtualbox. Si votre ordinateur principal a assez de RAM (disons 2 Go), assez de puissance CPU (tout bi-cœur devrait suffire) et qu'il reste de l'espace disque, ce serait certainement la méthode à suivre. |
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